Ceci n'est pas un documentaire, alors voici une critique qui n'est pas de moi
En 2004, Michael Moore remporta la Palme d’Or à Cannes pour Fahrenheit 9/11, un film à charge éreintant l’Administration Bush et posant des questions que d’aucuns jugèrent pertinentes au sujet des attentats de New York et Washington.
Présenté abusivement comme un documentaire, Fahrenheit 9/11 est en réalité un brulot dans lequel le talent de Moore pour la parodie, sa faconde, son admirable mauvaise foi, se substituent habilement à toute réflexion de fond sur le terrorisme, le renseignement ou la géopolitique.
Salué par tous alors que le monde était encore outré de l’invasion de l’Irak par l’Empire, le film n’est certainement pas un documentaire mais bien, au contraire, l’œuvre très personnelle d’un homme, Michael Moore, qui en déteste un autre.
Il faut le voir comme le témoignage du climat politique d’une époque et non comme une date majeure du cinéma.
( Tiré de l'article "Vous savez, donner tous les moyens à des incapables, c’est comme verser de l’huile sur le feu" sur le blog du Monde : http://aboudjaffar.blog.lemonde.fr/2014/05/10/cia/ )