Exit Through the Gift Shop c’est le documentaire du célèbre Banksy qui dénonce la bulle spéculative et l’ultra monétisation qui ont suivi le succès du street art en profitant de le bulle spéculative et de l’ultra monétisation qui ont suivi le succès du street art pour amasser la masse de pognon.
Un documentaire coupée en deux partie. Une première moitié prétexte qui présente rapidement l’univers, la philosophie et l’émergence du suce-mentionné street-art à travers l’objectif de la caméra d’un français exilé à Los Angeles, une grande gueule, une petite case en moins, qui enregistre tout ce qui lui arrive sur cassettes avant de les ranger quelque part dans des boites sans jamais les visionner et qui va suivre toute les figures du milieu, jusqu’à Banksy, donc, évidemment, inévitablement, finalement. Puis le documentaire change de ton, délivre son vrai message conformistement contestataire, et commence à baiser à peu près tout le monde.
Saute moutons
Notre caméraman devient artiste, produit des centaines d’œuvres, met en place une exposition visitée par un raz-de-marée de visiteurs et devient millionnaire, en 6 mois, grâce à une horde de moutons suivant bêtement d’autres moutons, manipulés par d’autres moutons, entraînant avec eux des milliers de curieux, parce qu’il y a eu une belle campagne de communication bien orchestré, parce que les médias ont dit que c’était génial, parce que s’est adoubé à grand renfort de supers superlatifs par la critique unanimement unanime, parce que de gros noms s’affichent sur une chouette affiche. Tout ça pendant que des milliers de moutons suivant bêtement d’autres moutons, manipulés par d’autres moutons, entraînant avec eux des milliers de curieux, vont aller voire ce documentaire au cinéma, l'acheter, le regarder, parce qu’il y a eu une belle campagne de com, parce que les médias ont dit que c’était génial, parce que s’est adoubé à grand renfort de supers superlatifs par la critiques unanimement unanime, parce que de gros noms s’affichent sur une chouette affiche.
L'histoire de l'hôpital, de la charité, tout ça.
Alors que je regardais paisiblement ce documentaire sur le street-art, j'ai vraiment eu l'impression que Banksy venait gentiment me chier sur le visage en m'insultant de connard, le sourire satisfait de l’homme sûr de sa force sur les lèvres. Et moi, je n’aime pas trop ça qu’on vienne gentiment me chier sur le visage en m‘insultant de connard, le sourire satisfait de l’homme sur de sa force sur les lèvres.
Mais en même temps tout ce qui est avancé dans ce documentaire est tellement incontestable, et tout ce qui s’y passe est tellement invraisemblablement crédible, et tout est amené de manière tellement intelligente, qu’on ne peut qu’apprécier, reconnaître la qualité du produit cinémato-graffique, le talent du bonhomme.
I think the joke is on... I don't know who the joke's on - really. I
don't even know if there is a joke.
La blague est finalement sur tout le monde, les acheteurs d’art qui dépensent des millions pour des œuvres que tout le monde pouvait voir gratuitement dans la rue pendant des années et à côtés desquelles ils devaient très certainement passer sans jamais y accorder l'attention de leur précieux regards, les moutons qui s’intéressent à un mouvement et consacrent un pseudo artiste parce que c’est communément admis que c’est ce qu'il faut suivre en ce moment, l’art, moi qui regarde ce documentaire, toi, vous, nous et même eux, Banksy et Shepard Fairey et d'autres, qui sont devenus les publicitaires qu’ils haïssaient tant.