La définition de l'humour noir, très noir. Fargo des frères Cohen est une petite merveille de cinéma, tout simplement parce qu'il n'est pas possible de résumer le film et d'en retranscrire toutes les émotions qu'il transmet. C'est une histoire de ressenti, d'horreur comique, d'horreur pathétique, d'horreur tragique.
Une histoire d'argent. Tout tourne autour de l'argent. Un homme visiblement pas très futé cherche à soutirer de l'argent à son beau-père, friqué comme pas possible. Sauf que son beau-père est également son patron. Comment compte-t-il s'y prendre ? En faisant enlever sa femme et demander une rançon par son beau-père, rançon qu'il donnera en partie à son complice pour en garder l'autre partie.
Le plan le plus stupide de la planète, conduit par les types les moins rassurant que le cinéma ai pu connaitre. Tout dans ce film fait rire jaune, des situations ridicules qui dérapent aux dialogues vides de sens ou conduit le plus simplement du monde. On ne saurait dire exactement ce qui fonctionne dans ce film, c'est autant une histoire de scénario, que de cadrage, d'éclairage, d'ambiance, de son. Une expérience hallucinante dans tout ce que l'humain a de plus bas.
Seul le personnage de Frances Mc Dormand s'en sort comme une chef, elle la policière enceinte, qui fait juste son boulot sans aucune arrière pensée avide de quoi que ce soit. Elle a le dernier mot dans ce film, celui qui raisonne le plus fort de tout le long-métrage, car le seul dialogue qui a un vrai sens profond. Une phrase lâchée tel une bouée de sauvetage après avoir découvert jusqu'où l'Homme peut aller pour des bouts de papier verts.
Un vrai chef d’œuvre de cinéma. Le meilleur film des frères Cohen.
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