Boîte séquentielle, film automatique
Fast & Furious 6 traînait depuis des mois sur mon disque dur, et son visionnage peu après la disparition récente de Paul Walker n'est qu'une malheureuse coïncidence.
Attention, on va spoiler un peu. L'histoire hein, pas l'aileron.
On retrouve donc toute la clique après le 5ème opus, pleine aux as et sous le soleil à l'abri des flics. Sauf que The Rock débarque et assène les deux premiers poncifs du film : la meuf de Vin Diesel n'est pas morte, mais en plus elle a rejoint l'équipe des evil twins de la bande des gentils, comme soulignée plus tard dans le film par le black qui tente d'être rigolo. Les méchants attaquent des convois pour récupérer les éléments d'une arme qui paralyserait un pays entiers pendant 24h. Les gentils acceptent d'aider The Rock, flanqué de Gina Carano pour l'occaz, à choper les méchants avant qu'il ne soit trop tard.
Tout ce beau monde se retrouve à Londres, où on a droit à la première séquence en bagnoles, assez balèze faut reconnaître. On arrive au quart du film et boom, poncif n°3 : Michelle Rodriguez est amnésique. A partir de là, on s'en branle un peu du scénar. On veut juste, comme le dirait Yannick Dahan, des caisses et des belles pépés. Mis à part la séquence nostalgie où Diesel et Rodriguez font la course, vous pouvez oublier les meufs. Les caisses par contre il y en a, beaucoup. Quel dommage d'ailleurs que la Camaro SS orange vue à la moitié du film ne soit pas utilisée. Mais de ce côté-là il y a du mieux par rapport à Fast Five.
Par la suite on aura droit à une séquence de poursuite/baston dans les couloirs du métro entre Carano et Rodriguez assez réussie, jumelée avec une autre entre l'asiat super balèze de service et deux gentils qui se font rétamer. Pendant ce temps Paul Walker va en prison faire coucou au méchant d'un précédent opus qui est en fait de mèche avec le nouveau méchant (poncif n°4, si vous suivez). Le film se finit en Espagne pour les deux dernières grosses séquences d'action, une poursuite/massacre hallucinante sur une autoroute avec un tank en roue libre, et la fameuse course-poursuite/baston dans et autour de l'avion cargo sur une piste infinie tout droit sortie d'Olive et Tom. Fun fact, la scène se conclue juste à la fin de la piste. Il faut avouer que ces deux morceaux du film envoient du lourd, surtout la dernière qui a dû demander un boulot phénoménal de coordination.
Bref on est en terrain connu, ça envoie pas mal, le rythme du film est pour le coup maîtrisé et on ne s'ennuie pas vraiment. Mais après, c'est clairement pas un chef-d’œuvre, la plupart des acteurs jouent toujours aussi mal voire ne jouent pas du tout. Carano est là pour ses prouesses et pas son acting, Gal Gadot et l'acteur qui joue son mec sont transparents, Pataky a deux répliques en tout, le méchant fait son méchant de cinéma. Et les têtes d'affiche jouent les mêmes persos qu'ils jouent depuis le premier film. En fait c'est The Rock qui s'en sort le mieux, grâce à quelques scènes et vannes bien senties.
Le film se déroule tout seul et fait le taf, comme une boîte automatique. Prévisible mais agréable.