La saga Fast & Furious a bientôt 15 ans. Une stupéfiante longévité qui doit beaucoup à la pugnacité de Vin Diesel. 7 films que ça dure. On aurait pu penser la franchise morte et enterrée avec la disparition de Paul Walker. On se trompait. Alors que Furious 7 commence tout juste à envahir les salles, l'interprète de Dom Toretto tease déjà le 8è volet. Le coup de la panne n'est pas pour tout de suite.


Dès la première scène, le ton de ce nouvel opus est donné. Fast & Furious 7 sera too much ! Tout ce qui a fonctionné depuis le début de franchise est décuplé. Plus de conneries, plus de philosophie au raz du bitume, plus de culs qui se déhanchent, plus d'action démesurée. James Wan reprend le volant laissé par Justin Lin et apporte sa pierre à l'édifice. Avec d'habiles mouvements de caméra (les 360 degrés lors des bastons), il emballe sans accro un spectacle décérébré frôlant les 140 minutes. Ici, les voitures volent, descendent des ravins, traversent des buildings. On se refait le portrait à coup de barre de fer sans saigner. Dwayne Johnson pulvérise L.A quand il ne prononce pas de pures saillies verbales. Bref, peu importe le réalisme, pourvu qu'on ait l'ivresse.


Oui, on ne tiendra pas compte de son script foutraque, le charme du film tient dans sa générosité. Au diable la vraisemblance ou la stupidité de certaines scènes dignes d'un cartoon live, Vin Diesel et sa bande sont là pour vendre du rêve à ceux qui achèteront leur ticket. Oscillant entre le film de vengeance, d'espionnage et le blockbuster pur, Furious 7 est un melting-pot assumé. Bien qu'on puisse tiquer sur certains points, notamment la partie de l'intrigue sur l’œil de dieu ou pourquoi un acteur de la trempe de Djimon Hounsou en soit réduit à si peu, inutile de bouder son plaisir devant ce spectacle décomplexé de tout. En parlant de plaisir, comment ne pas conclure sur Paul Walker qui tire ici sa révérence à travers la saga qui a fait sa renommée. Aussi naïf que touchant, le final n'est même plus un adieu au personnage de Brian mais bien à l'acteur lui-même. Un hommage sincère qui prend aux tripes.

Breaking-the-Bat
6

Créée

le 14 juil. 2021

Critique lue 28 fois

Valentin Pimare

Écrit par

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