Réalisé par F. Gary Gray, le dernier volet (en date) de Fast & Furious s’avère aussi généreux en action que pauvre en scénario. L’intrigue est en effet particulièrement laborieuse, voire littéralement foutraque. Sans parler des ficelles narratives qui sont ici tellement nombreuses que les mentionner toutes serait, non seulement interminable, mais aussi complètement inutile. Il est vrai que la saga s’inscrit plutôt dans une dynamique de spectacle et non de fond, mais un minimum de vraisemblance me semble tout de même nécessaire pour pouvoir adhérer au projet. Autant l’excès dans l’action peut s’apprécier, autant l’excès d’incohérences scénaristiques me paraît assez rédhibitoire, même pour une telle franchise. On se retrouve du coup devant un long-métrage aux cascades extrêmement prenantes (malgré leur caractère invraisemblable) mais à l’histoire totalement bancale, les faits et gestes des personnages étant souvent d’une bêtise folle. L’impression finale ne peut dès lors être que mitigée. Surtout que malgré l’attachement aux protagonistes, la formule commence inévitablement à s’essouffler, se limitant à remplir un cahier des charges de moins en moins convainquant.