ALERTE SPOILER : Je vais pas mal spoiler dans ma critique et pour cause, je ne peux pas justifier mes propos sans traiter d'événements précis liés au film.


Bien, contrairement à beaucoup, mon histoire avec la saga Fate ne remonte ni à 2006 avec la série de Deen, ni à 2011 avec Fate/Zero, ni même à 2014 avec Fate Stay/Night : Unlimited Blade Works. J'ai pris le train en marche en 2019 après avoir vu passer des extraits sur Discord et être tombé sous le charme si particulier de Archer Gilgamesh. De là, j'ai regarder les différents animés concernant la franchise dans leur ordre de parution (Apocrypha et Grand Order Babylonia compris), j'ai regarder les deux premiers Heaven's Feel, tenter de regarder Prisma Illya etc. parce que Stay Night ET Zero m'avait embarquer dans cet univers passionnant qu'était Fate. C'est donc avec impatience que j'attendais la conclusion de la trilogie purement épique des Heaven's Feel, surtout que les deux premiers films, chacun à leur manière ont su me marquer si profondément que je les ai chacun regarder trois fois entre fin 2019 et aujourd'hui. Donc, le soufflé est-il retombé ? Le film est-il bon ? Si vous lisez cette critique, je vous ferais part de mon avis sur ce film.


Commençons par le commencement : le scénario et les personnages sont-ils bons ? Effectivement, oui, ils sont toujours aussi géniaux que dans les deux premiers films. Le Shirô de ce Heaven's Feel est presque incomparable à celui de l'animé de 2006 et celui de Unlimited Blade Works. On a une vision aussi différente que cohérente du personnage et il n'est pas le seul à briller ici. Sakura, Kirei, Illya, Rider, Zôken, Rin (Même si ces deux derniers un peu moins)... Chacun brille a son petit moment où il brille ; chacun a le droit à un petit plus et on regrettera grandement que les backstory de Kirei et de Zôken aient été si écourtés tant on a envie d'en connaître plus (surtout pour le premier parce que même avec Zero pour ajouter des éléments, le personnage garde toujours une part de mystère). En parlant de backstory, une autre qu'on regrettera sera celle de Berserker qui nous est teasé le temps de quelques images seulement, laissant au spectateur le soin de se renseigner lui-même sur la vie de ce pauvre Heracles, ce qui est un peu dommage pour les néophytes et ceux dont les connaissances ne vont pas jusqu'à ce niveau de détail (parce que oui, la mythologie a bel et bien de quoi justifier l'état de notre héros). De la même façon, les parallèles fait entre Rider et Sakura appelle également à une backstory mais en la réclamant, peut-être bien que j'exagère.


Passons maintenant à l'animation et aux combats. Permettez-moi, s'il vous plaît, de sortir le sel. Alors oui, l'animation est impeccable et meilleur encore que les deux films précédant ; deux des combats sont franchement grandiose sans arriver à la hauteur du combat entre Saber Alter et Berserker au combat précédemment où on sentait à travers le sound design la puissance des coups, à travers les visuels la puissance complètement OP d'Excalibur Morgan et ce pauvre Heracles qui bien que terriblement fort n'arrivait pas à la cheville de son adversaire... Voilà quoi... Alors qu'ici et pour le coup je réclame mon dû,


Berserker se fait battre en 2-2 par Shirô. Non, juste non ! Que faîtes-vous de la puissance d'Heracles tel que vous l'avez présentée dans le film précédant ? Je ne dis pas que Shirô aurait dû perdre mais donnez un combat plus épique que juste Shirô qui fait tourner l'épée de Berserker pendant deux secondes et qui le bat...


Pareil, là on est de l'ordre du chipotage mais Zôken... ZÔKEN !


Il y a un irrespect complet du personnage qui est vaincu par Kirei presque sans aucun effort. Mais si le supplice s'arrêtait là, il n'y aurait pour moi que de la frustration et même si ce n'est pas l'émotion la plus joyeuse, ça reste mieux que ce que m'a donné le film. En effet, non content de l'avoir fait tuer de manière ridiculement aisée par Kirei, on nous offre une mort propre du personnage à travers une scène somme toute assez poignante avec Sakura qui aurait signer une mort parfaite pour le personnage avant de... LE RESSUCITER, ENCORE ET SANS EXPLICATION, TOUJOURS... Non, ça ne va pas, ça ne va pas du tout. Zôken qui meurt devient presque un running gag pas drôle qui va à l'opposé de la prestance menaçante qu'il nous donnait à voir dans Zero ainsi que dans les deux premiers Heaven's Feel !


Outre cela, ce dont manque aussi ce troisième épisode de la trilogie de Fate/Stay Night Heaven's Feel III, c'est d'une émotion dominante. En effet, si le premier film dominait par l'angoisse montante amenée par True Assassin et l'ombre de Sakura ; le second dominait par un sentiment de malaise, lui aussi croissant, qui accompagnait à merveille la folie de la jeune Matô. Ici on pourrait parler d'épique, peut-être ? Mais étant donné que certaines scènes de combat se trouvent réduites quant à leur réel potentiel à ce niveau, j'ignore si on peut vraiment parler de cela m'enfin...


Pour conclure, je dirais que malgré les défauts que j'ai pu relever par-ci et par-là, ce Fate/Stay Night Heaven's Feel III. Spring Song reste un bon film (clairement pas transcendant mais franchement sympathique) qui ne bénéficie pas forcément de la comparaison avec les deux premiers volets ni avec Zero. Pour autant, cela ne m'empêchera pas de le revoir une seconde fois, peut-être une troisième après voire une quatrième mais j'ai été un peu déçu de ce qu'on a eu par rapport aux hautes attentes que laissaient entrevoir ce qui a pu précéder...

Valadventure
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le 1 avr. 2021

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