"Les Aristochats" avec du sang, des tripes, et des trépanations...

ATTENTION ! Un film à ne pas mettre sous tous les yeux !
Eh non, on n’est pas chez les « Aristochats » ici, donc si vous avez moins de 10 ans et que vous trouvez les chats beaucoup trop meugnons, « Felidae » risque bien de vous traumatiser (c’est déjà mon cas, en l’occurrence).
Le pitch ? Un chat plutôt malin et perspicace nommé Francis (oui oui) emménage dans une grande demeure partant en morceaux avec son maître, gros lard incapable d’écrire un bouquin. Après avoir fait la rencontre des chats du voisinage, il va découvrir, puis enquêter sur une série de meurtres félins assez brutaux où les chats ont la particularité de s’être fait déchiqueter la gorge…
S’en suit des scènes complètement « from outer space » (genre… une secte de chats… oui oui…), d’autres scènes encore plus traumatisantes (dont un cauchemar absolument horrible qui restera dans les mémoires) et des thèmes abordés assez flippants et obscurantistes, où ça parle d’expériences ignobles perpétrées par des savants fous, des motivations très « nazies » comme la pureté des espèces, ou cette fameuse histoire de secte…
L’ambiance générale du film fait très film noir, impression renforcée par la voix off omniprésente du matou que nous suivons pendant tout le film, ponctuée par des séquences malsaines voire gores (décapitation, éventrements, trépanations et j’en passe), ou d’autres moments plus légers, voir drôles (autrement, ce film aurait été un véritable calvaire !)
L’animation est également très réussie, plus soignée que dans d’autres films animés transgressifs tels « Metal Hurlant » ou « Fritz the cat » (qui restent tout de même sublimes, hein !) et le scénario vous tiendra en haleine grâce aux nombreux mystères qui ponctuent l’intrigue.
Une vraie pépite méconnue qui mérite amplement d’être vue ! Mais attention : C’est cruel, malsain et parfois très violent, l’innocence du dessin-animé amplifiant énormément ces trois aspects !