Vous connaissez probablement l'un des cinéastes les plus célèbres de l'histoire du grand écran, Federico Fellini, réalisateur italien né en 1920 et décédé en 1993, que l'on connaît le plus souvent pour son film chef d'oeuvre, La Dolce Vita, qui a propulsé Marcello Mastroianni au rang de « latin lover » officiel du cinéma italien.
Roma est un film étrange, en regard de l'architecture classique des films contemporains, et pourtant ce film reflète l'esprit de génie du réalisateur. Dans un film mêlant passé et présent, Fellini évoque ses souvenirs et la cité romaine entre fiction, reconstitutions et quasi-documentaire.
Une première partie évoque la Rome fantasmée, celle de son enfance, de ses souvenirs. C'est ensuite un jeune Fellini que l'on retrouve lors de son arrivée à Rome, à ses 18 ans, celle d'un jeune provincial confronté à la vie libérée de la capitale. Enfin, des images de la ville « d'aujourd'hui » (le film est sorti en 1972), où l'on assiste parfois à des scènes du tournage lui-même, ainsi que diverses saynètes de construction vaguement poétique, où l'on assiste au percement du métro et à la découverte des vestiges de la ville, aux bordels de Rome à l'époque du fascisme, à la génération des hippies, etc.
Aussi particulier soit-il, Roma (également connu sous le nom de Fellini Roma) est un film qui mérite d'être vu, tant pour son onirisme moderne que pour l'amour qu'il porte à Rome. Pour la petite anecdote, Marcello Mastroianni fait une apparition non citée au générique du film (les scènes ont depuis été coupées), alors que son frère Ruggero y figure, puisqu'il était le monteur du film !