Femmes de luxe
6.2
Femmes de luxe

Film de Frank Capra (1930)

Capra nous sort un petit mélo sans grande envergure mais relativement plaisant. Une histoire vieille comme le monde, l'amour est il possible malgré la différence de classe sociale? Jerry, fils d'industriel des chemins de fer, n'est pas du style à tremper...dans l'acier. C'est un artiste, en tout cas c'est son aspiration, et ce malgré la désapprobation moqueuse de son père. Il aime peindre essentiellement et ça tombe bien puisqu'il va croiser le chemin de Kay, une jeune femme pleine d'entrain, une "party girl" comme elle s'auto proclame.

La fêtarde s'échappe en canot de sauvetage d'une sauterie sur un bateau qui ne lui plaisait guère. Jerry, lui a décidé de s'éclipser de sa propre fiesta de son côté laissant ses amis et sa fiancée à leur beuverie joyeuse. Il prend sa tire et roule, roule...jusqu'à crever un pneu et tomber sur Kay. Assez vite il va remarquer quelque chose chez elle, un détail dont elle ignore elle même l'existence.

Après l'avoir ramené chez elle, il décide de la croquer. Au sens figuré tout d'abord, il l'engage comme modèle et la tanne pour qu'elle accepte. Kay ne met pas longtemps à le faire, après tout pour elle c'est une nouvelle expérience et c'est assez peu commun. Son quotidien se résumant à collectionner les hommes, les verres, les migraines avec sa comparse dans le crime avec qui elle partage un logement, la truculente Dot Lamar (jouée par Marie Prevost, énorme actrice du muet, qui disparaitra totalement dans le parlant).

Le jeu de la séduction peut commencer, sous couvert de l'art. Mais à trop croquer on ne sait plus distinguer le lard du cochon et la relation entre le peintre et la modèle évolue. Jerry cherche le regard parfait à peindre, c'est ce qu'il souhaite. Mais ce qu'il veut en réalité c'est Kay. Mais alors Kay ce qu'il veut? Elle est moins indécise que lui et se prend à espérer, parce que Jerry...can!

L'obstacle social se met en travers de leur chemin, les parents désapprouvent le choix de leur fils bien aimé, il faudra le contourner quitte à fuir. Loin des yeux, loin du coeur, mais proche des étoiles.
Bunk_McNulty
6
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le 26 mars 2014

Critique lue 367 fois

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Bunk_McNulty

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