La première fois que j'ai vu FC, j'ai ressenti quelque chose qui s'apparentait à ma première fois sexuelle mais, en mieux, beaucoup mieux, plus jouissif, plus long et en tout cas la fois dont je me souviendrais toute mon existence. FC c'est un jalon de mon parcours de dévoreur de films. La première fois aussi où j'avais le droit à l'apéro, les petits fours, entrée, plat, dessert, café, digestif et le cigare qui va bien à la vision d un film. La première fois où le message véhiculé par le film percutait de plein fouet mes pensées d'alors. La seconde viendrait à la vision de V FOR VENDETTA. FC c'est un condensé de ce que je rêvais de voir et de ce que jamais je ne pensais voir sur un grand écran. Une sorte de trip et de torgnole en pleine tronche à la fois.
Aux manettes, un virtuose de la caméra, Fincher himself, génie de la pub transformé en cinéaste d'exception. Il décide d'adapter le roman de Chuck Palahniuk. Excellent choix David ! Au-delà de scènes d'anthologie comme la recomposition cérébrale de l'appartement de Norton, où de scènes de baston plus réalistes qu'un samedi soir sur un parking désaffecté, la musique par la BO compose un acteur à part entier du chef d'oeuvre de Fincher. Question casting on assiste médusé à l'interprétation habitée de deux acteurs au sommet de leurs carrières : Norton et Pitt. Mention spéciale à la divine Helena Bonham-carter qui arrive à se faire une place entre deux montagnes de testostérone ! Tous les seconds rôles sont parfaits à commencer par Meat Loaf ou Jared Leto. FC c'est 2h31 d'une expérience inoubliable. Sensorielle et envoûtante, violente et sombre. En cette période d'insurrection sociale des Gilets jaunes je me regarderais bien une nouvelle fois le puissant Fight Club. Je vous le conseille aussi...