N'avez-vous jamais ressenti cette impression de vide, où quoique vous fassiez rien ne semble vous sortir du trou que vous avez creusé ? C'est l'histoire du protagoniste de ce film qui a vraisemblablement touché le "vrai" fond (insomnie, achats compulsifs pour se trouver une raison d'être...), le tout en images et accompagné de répliques tout juste cultes et parfois sorties de nulle part ("S'améliorer soi-même, c'est de la masturbation", peut-on voir annoncer un Brad Pitt aux muscles bien dessinés - comme quoi toutes les répliques ne sont pas à prendre au pied de la lettre, comme le film).
Sur fond de dénonciation de l'importance des possessions matérielles chez l'homme, le personnage principal partira littéralement en cacahuète...
...et fera tout l'inverse de ce qui le caractérisait depuis l'illumination de son esprit, interprétée par Durden, car il fallait bien montrer cette opposition par deux personnages différents. L'étincelle part d'un club de combat redonnant à ses participants le goût de vivre, gâché par une société manipulatrice.
Tout ça manque évidemment d'un certain réalisme...
Un tel club de combat clandestin ne peut pas prendre autant d'ampleur au point d'être partout (restaurants, gardiens d'immeubles, police, bar, conducteurs de bus etc). Peu de chance également qu'un tel dédoublement de l'esprit existe à un tel degré. Et j'en oublie sûrement.
Mais franchement on s'en fout, ce film n'est que le support de l'histoire invraisemblable d'un personnage en déroute. On peut même finalement se passer du matérialisme et ne garder qu'un niveau de lecture moins profond, et profiter simplement de l'humour corrosif et efficace du film, mis à disposition par l'opposition entre les deux personnages principaux. Un film qui peut également être revu immédiatement après pour mieux profiter de certaines scènes qu'on ne comprendra pas la première fois.
Et puis ce final sur "Where is my mind ?", énorme.
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Créée
le 11 sept. 2015
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