Fight Club par AriaLewis

Fight Club est le film qui m'a le plus touchée. Certain-e-s disent que la fin est bâclée, d'autres que ce n'est qu'une critique un peu facile qui dure trop longtemps (2h15 pour être précise). En ce qui me concerne, ça a été une grosse claque et même au bout de nombreux visionnages, je suis toujours autant émerveillée devant certaines scènes.

Il y a des répliques du film que je réutilise dans la vie de tous les jours, d'ailleurs j'en connais un grand nombre par cœur. Je les trouve vraies et poignantes, touchantes et drôles, réalistes et complètement folles. A chaque instant de la vie, on peut reprendre Fight Club, voilà l'impression que j'ai.

Ce film, c'est ma Bible. J'exagère, je le défends en toutes circonstances mais je sais pourquoi je le fais, je sais que ce que ce film m'évoque est personnel. Tout le monde ne s'y retrouve pas autant que moi, s'entend.

J'aime Tyler et son côté "je fonce dans le tas et j'emmerde tout le monde", c'est un personnage peut-être un peu trop cliché sans doute, c'est la solution de facilité. Tout le monde voudrait être Tyler à un moment ou à un autre. "J'emmerde madame Propre", on pourrait le remplacer par tout et n'importe quoi (ou qui), et on voudrait également "emmerder les canapés à motif streen et rayures vertes". Être libéré(e), n'avoir aucune attache , constamment composer sa vie avec ce qui nous tombe sous la main. Tyler, c'est "ni Dieu, ni maître". On l'adule ou l'exècre.

J'aime aussi Jack, cette espèce de "jeune cadre branché" totalement raté qui passe sa vie à acquérir les nouveautés chez Ikea (peut-être que c'est ça qui l'empêche de dormir !) et qui vomit son patron, son boulot. L'exutoire des gens "normaux", ça serait de boire, de se droguer, de fumer, de refaire le monde avec des amis. Jack, lui, se laisse entraîner par sa propre folie, par son propre idéal refoulé. Et ça, c'est beau. "T'étais où, là, Schizoboy ? J'avais envie de détruire quelque chose de beau..."

Voilà, Fight Club, c'est tout ça et bien plus encore. Perdre tout espoir, c'est ça la liberté.