Après un passage à vide de cinq ans, David O. Russell (Les Rois du désert - 2000) revient sur le devant de la scène par le biais de Mark Wahlberg (acteur principal et producteur du film) qui lui propose de réaliser le film suite au départ de Darren Aronofsky (Black Swan - 2011).
Fighter (2011), c'est l'histoire poignante de deux demi-frères Dicky Eklund & Micky Ward, le premier est une ancienne star de la boxe (et héros local de sa petite ville de Loweel) qui a sombré dans le crack mais continu d'entraîner son jeune frère (nouvel espoir de la boxe). Un drame familiale et social, se déroulant dans une bourgade où la misère est omniprésente, Micky Ward espère remporter un titre (et de l'argent) mais peine à prendre le pas sur celui de son frère (qui est aussi son entraîneur), sa mère quant à elle supervise ses tournois, c'est en quelque sorte un business familial, mais un business qui prend l'eau et où rien n'est fait pour que cela fonctionne, entraînant inexorablement Micky au fond du gouffre. Comment remonter la pente sans tourner le dos à sa famille ? C'est le dilemme face auquel il se retrouve confronté, son frère à nouveau incarcéré sera le signe d'un renouveau pour lui et peut être le signe d'une seconde chance pour enfin entrevoir le bout du tunnel et réaliser son rêve, remporter le titre du champion du monde des supers-légers.
Ce qui est impressionnant ici, c'est qu'il s'agit d'une histoire vraie, fidèlement adaptée puisque les deux frangins ont assistés à la préparation du tournage et que les deux acteurs se sont réellement mis dans la peau de leur personnages (Mark Wahlberg a subit un entraînement intensif et quant à Christian Bale, il a dû perdre énormément de poids afin de ressembler au maximum à un drogué accroc au crack. Pour la petite anecdote, ce dernier avait déjà dû perdre 28 kg pour le film The Machinist - 2005).
Mise en scène impressionnante, surtout lors des matchs de boxes, où les coups sont bien souvent plus vrais qu'ils n'y paraissent. Filmé avec plusieurs types de caméras, le grain de l'image change en fonction des modes de prises de vues, ce qui offre au film, un aspect bien plus réaliste, oscillant entre le cinéma, le documentaire et la captation, David O. Russell n'a pas lésiné et nous offre un vrai spectacle où l'émotion et la violence sont à fleur de peau. Le casting n'est pas en reste, en plus d'avoir en tête d'affiche Mark Wahlberg & Christian Bale, il faut aussi ajouter l'impressionnante Melissa Leo & Amy Adams, sans oublier les nombreux seconds rôles qui ont tous leur importance. Un film qui n'est pas passé inaperçu lors des deux derniers festivals américains comme en atteste ces récompenses : nominé à 5 reprises lors des Golden Globe et à 7 reprises lors des Oscars, à chaque festival le film s'est vu récompenser par 2 trophées, à savoir celui du Meilleur acteur dans un second rôle pour Christian Bale & celui de la Meilleure actrice dans un second rôle pour Melissa Leo. Des récompenses amplement mérité vu la somme de travail accomplit, dommage que Mark Wahlberg ne figure pas au sein de ces palmarès.
RENGER
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le 6 mai 2011

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