Vu l'affiche, je m'attendais à quelque chose de plus coloré dans le traitement.
Malheureusement, le scénario est très misérabiliste : les filles en bavent un max et elles ne peuvent pas faire grand chose face à ça. Si le film ne contient pas vraiment d'objectif principal, on notera l'effort pour structurer le récit à la fin, sans doute pour amener une fin qui soit satisfaisante : de la sorte, on sort un peu du misérabilisme ambiant puisque les filles trouvent le moyen de résoudre un conflit, même si ce n'est pas tellement crédible.
L'on reprochera aussi aux auteurs de ne pas parvenir à aller au-delà de leurs intentions/convictions ; si une femme se prostitue, c'est qu'elle n'a pas trop le choix. Ainsi, les auteurs échouent à faire vivre leurs personnages et n'écrivent leurs scènes que dans le but de montrer leur vie misérable. Même quand elles rient, au fond y a de la tristesse. Une petite couche supplémentaire est ajoutée pour dire que les hommes sont des pervers aux fantasmes risibles quand ils ne sont pas juste des gros connards. En soi, ce n'est pas le message qui me pèse dans ce film, mais le fait qu'il n'y ait pas d'histoire.
La mise en scène agace : plans 'cool' pour magnifier les putes ou plutôt les actrices. Mais pas trop en fait, le reste est filmé de manière plus sobre. Ce n'est pas très homogène tout ça ! Le découpage n'est pas particulièrement marquant, à part quand on filme les fesses de Forestier, le montage est rythmé. Les actrices font le boulot mais bon, ce n'est pas leur meilleur travail.
Bref, film vite vu vite oublié.