J'avais fait une première critique de ce film. C'est vrai, ma première impression était plutôt mitigée, mais au final, si je le trouve toujours un peu bancal sur certains points, après l'avoir revu pendant mes vacances, j’ai sans doute été un peu sévère, notamment si on le met en perspective avec les thèmes développés à la fois dans le film et les jeux de la saga sortis jusque là ( FF X était d’ailleurs déjà sorti au Japon).
Le scénario, qui se passe dans un futur lointain dans lequel des extraterrestres appelés Fantômes ont envahi la Terre, nous permet de suivre la scientifique Aki Ross, qui se met en quête de trouver les 8 esprits protecteurs de Gaïa pour mettre fin à la menace. On retrouve ici les thèmes chers à Sakaguchi : l'amour de la planète, l'écologie, et sa haine de l'armée et de la guerre. Mais aussi la vie, et son pendant, la mort, deux obsessions du créateur. Pas forcément dans les dialogues, mais aussi de façon visuelle.
On a droit à un beau film, qui offre de jolies scènes d'action et se montre assez inventif, mais qui n'est pas sans faiblesses : une romance maladroite entre Aki et Gray et des méchants militaires assez clichés ( rien de tel que des armes pour tout détruire et mettre fin à ce conflit). Le tout manque un peu de rythme.
Cependant, difficile de ne pas rester admiratif devant le travail accompli, et pour une réalisation en 3D, il vieillit plutôt bien (sauf peut-être au niveau des regards ou des mains, ce qui trahit son âge). On comprend aisément pourquoi le film a coûté si cher, et qui a malheureusement fait un flop au cinéma (forçant Squaresoft à fusionner avec Enix suites aux pertes abyssales), car des scènes ont dû être refaites, entre autres. Un développement de quatre ans qui aura non seulement épuisé les finances, mais aussi les équipes.
Final Fantasy : Les créatures de l'Esprit méritait sans doute un deuxième visionnage pour être pleinement compris en rapport avec la vision de son réalisateur.