Le cinéma australien regorge d’auteur talentueux qui ne se feront surement jamais remarqué chez nous. Final Hours n’est pas passé loin d’une sortie salle mais le destin…
Un météore vient de s’écraser sur Terre. Dans 12 heures, James, sa famille et ses amis, ne seront plus que cendre. Alors qu’aucun espoir n’est plus permis, James décide de rejoindre ses amis qui organisent une derniére fête. En chemin, il tombe sur la jeune Rose, qui veut retrouver son pére absolument…
Final Hours se présente comme un drame intimiste sur fond d’apocalypse. Ne vous attendez donc pas à de grands effets spéciaux, la photo jaunâtre du film étant le seul élément qui montre l’avancée de la fin du monde à venir. Pour le reste, on traverse une ville vide et on suit James qui va retrouver les membres de sa famille et ses amis, et faire le point, une derniére fois, sur ses relations, sur ce qu’elle lui ont apportés, aidé par cette jeune fille qu’il va tenter d’amener à son pére. Avec cette grande question finalement assez peu posé : Que faire devant inéluctabilité de la fin du monde.
Car jusqu’ici, ce genre de film devient souvent un blockbuster fort d’espoir et les films posant cette question sont rares (de tête, je pense à Melancholia et Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare). Zak Hilditch le fait de belle maniére et offre ici un beau film, tourné avec peu de moyen, et qui sait ne pas se montrer trop contemplatif tout en posant le rythme réguliérment, pour suivre l’évolution de son héro « bad boy », prenant conscience au fil des heures de ce qu’il a délaissé. On notera au passage la qualité du casting, d’un héros plus proche de la quarantaine que de la vingtaine à la petite fille, magistralement juste. Une belle surprise un peu plombé par sa courte durée qui entraine une évolution trop rapide des situations mais Zak Hilditch est un cinéaste à surveiller !