Dès la séquence d'ouverture, Damien Chazelle donne le ton : ça secoue dans tous les sens dans le petit cockpit de Neil Amstrong. La séquence ne compte aucune vue extérieure de l'avion, seulement des plans de l'intérieur du cockpit qui avance à toute allure. C'est très impressionnant, on s'y croirait.
Le film parle aussi du quotidien des astronautes de la NASA, et de leurs femmes, qui vivent dans la peur de ne pas revoir leur mari rentrer de mission. Des séquences très belles mais qui ne tournent jamais au mélodramatique, bien joué Damien !
Enfin, le film est rythmé par plusieurs épisodes d'exploration spatiale. Ici, tout est mis en oeuvre à la réalisation pour nous faire vivre ce que ressentent les astronautes. La caméra tremble constamment et les moteurs grondent à en faire vibrer le sol (j'ai été le voir dans une salle ATMOS, je recommande vivement). Je me souviens d'une scène juste avant l'alunissage, où les mouvements de caméra sont tellement complexes qu'on se croirait en apesanteur avec les astronautes. Un effet très réussi.
J'ai mis la note de 8, car en plus d'une histoire bien ficelée, First Man m'a fait vivre une expérience forte. On se sent confiné, secoué ; ce n'est pas la plus agréable des sensations mais le film a le mérite de la transmettre de manière très efficace. Enfin, on sera émerveillé par l'immensité de l'espace, accompagné d'une superbe musique de Justin Hurwitz.
En conclusion, c'est un très beau film, mais préparez-vous à être secoués !