
First Man, dans le genre du biopic à l'américaine, est une franche réussite.
L'image est inventive, brouille la frontière entre fiction et réalité en reprenant le grain des images d'archive, nous met à la place des astronautes : la peur, l'attente et aussi les moments de grâce. La musique est élégante. Le film casse les codes rabâches du genre et se situe dans la droite ligne des précédents films de Chazelle.
Le scénario prend le parti de faire de cette conquête lunaire une histoire de deuil. C'est plutôt bien vu même si ça peut devenir parfois un carcan pour le récit. Le film suinte d'amour pour l'exploration spatiale : j'aurais aimé plus de science mais il y a un véritable sens de l'aventure.
Les acteurs sont formidables, surtout le couple star qui incarne le couple Armstrong avec un mimétisme impressionnant et convoie beaucoup d'émotions. Car si c'est une histoire de deuil, la désolation est là pour faire contraste avec la vie dont chaque petit moment est retranscrit avec tendresse et méticulosité.
Une belle expérience à voir sur grand écran.