De la fureur à la légende.

Remake de La Fureur de vaincre de Lo Wei en 1972 dont le personnage principal est interprété par le légendaire Bruce Lee, cette version de 1994 écrit et réalisé par Gordon Chan (The Final Option, Le Médaillon) qui, sans complexe ou condescendance, prend ses distances avec son modèle. La Star des arts martiaux Jet Li (Il était une fois en Chine, Rogue : L'Ultime Affrontement) se confronte donc au mythe Bruce Lee qui malgré des chiffres décevants au box-office asiatique, Fist of Legend est souvent considéré comme l'un des meilleurs films d'arts martiaux des années 90 et surtout l'un des meilleurs films de Jet Li.
Avec dans les rôles secondaires Chin Siu-ho (Mr.Vampire, Tai Chi Master), Shinobu Nakayama (Gamera : Gardien de l'Univers, Gamera 3 : The Revenge of Iris), Yasuaki Kurata (Shaolin contre Ninja, Eastern Condors) et Billy Chow (Dragons Forever, Dr. Wai).

Étudiant à l'université Kyoto au Japon, Chen Zhen apprend par Funakoshi, du clan Kokuryu, que son maître, maître Huo, a été tué lors d'un combat contre Akutagawa Ryuichi. Décidé à retourner au pays, il délaisse ses études ainsi qu'une jeune japonaise dont il est épris, Mitsuko. Peu de temps après avoir assisté aux hommages faits au maître Huo avec le fils de celui-ci, Hou Ting-An, Chen Zen s'empresse d'aller à l'école japonaise de Shanghaï pour affronter Akutagawa. Mais devant sa victoire trop aisée devant celui qui est soupçonné d’être l’assassin de maître Huo, il en vient à penser que ce dernier n'a pas été battu loyalement mais empoisonné.

Avec Jet Li dans le rôle de Bruce Lee, Fist of Legend, la nouvelle fureur de vaincre suit dans les grandes lignes le récit de son illustre modèle, La Fureur de vaincre. Pour finalement en faire une œuvre nettement moins belliqueuse, moins portée sur le nationalisme chinois anti-japonais. Un bien pour un film plus nuancé qui surpasse son modèle sur à peu près tous les points. Des personnages plus étoffés, une mise en scène plus soignée et surtout des combats magistraux où les chorégraphies de Yuen Woo-ping (Le Chinois se déchaîne, True Legend), associées aux sidérantes aptitudes physiques de Jet, confèrent au spectacle des moments d'anthologie, à la fois modernes et classiques.