Si Forrest Gump a eu l’avantage d’être immédiatement reconnu à sa sortie, il reste aujourd’hui encore un chef d’oeuvre qu’il serait dommage de croire dépassé…
Forrest Gump est un homme atteint d’autisme. Assis sur un banc, attendant le bus, il va raconter son histoire aux différentes personnes qui vont venir s’asseoir prés de lui. Et autant dire que cette histoire est aussi belle que fascinante.
Robert Zemeckis est un réalisateur qui a toujours su, et encore aujourd’hui, conserver une vraie magie dans ses films malgré les évolutions du cinéma. Et aussi un rapport à l’histoire Américaine, un respect de celle-ci qu’il met en scéne avec justesse. Ici, l’histoire de Forrest traverse les différentes périodes, rencontre les idoles de celles-ci, et toujours avec le même entrain, avec le même regard… enfantin. Et à travers ses yeux, on le découvre aussi. Ainsi, il est difficile de ne rien resentir devant ce film. A moins de ne pas avoir de coeur.
Et comme ce n’est pas mon cas (enfin, je crois), je suis toujours touché par Forrest Gump et impressionné par la maitrise de ce récit qui parvient à faire vivre tout ses personnages, même quand il ne s’agit que de courtes apparitions. Chacun est si bien joué et si bien interprété qu’il est difficile de ne pas les apprécier. La grande force ici étant aussi de parvenir à retourner les préjugés du spectateur en parlant de ces personnages du point de vue de Forrest, et non d’un point de vue global. 22 ans et toujours aussi juste !