Dans la foulée du succès de Dracula est sorti en 1994 ce Frankenstein plutôt fidèle au roman, réalisé par un Kenneth Branagh en pleine fièvre shakespearienne. La caméra virevolte, l'acteur/réalisateur semble possédé, au milieu d'une reconstitution viscérale de l'époque. Et encore, on ne parle pas de la musique de Patrick Doyle, cavalcade épique perpétuelle, qui nous emmène aussi au bord du surmenage. Frankenstein a des défauts, et porte indéniablement la marque de son metteur en scène. Mais c'est un film à redécouvrir : lyrique, nihiliste, débordant d'une énergie qui fonctionne parfois contre lui.