« Frankenstein’s Army », un titre qui vend déjà du rêve à tous les amateurs de Nazi Exploitation et autres folies gores. Dirigé par Richard Raaphorst, jusqu’ici cantonné à la direction artistique, notamment sur plusieurs oeuvres adaptées de l’univers de H.P. Lovecraft, dont Dagon et Beyond Re-Animator, Frankenstein’s Army nous raconte pas grand chose, hormis qu’un groupe de « camarades » sont allés en territoire ennemi pour y secourir un groupe de soldats à eux…
Il faut bien le reconnaitre Raaphorst dispose d’un talent pour l’art morbide assez prononcé, et il n’y a qu’un infime pas à faire pour trouver une parenté entre lui et son confrère Clive Barker, tant les créatures monstrueuses du Docteur Frankenstein remémorent les Cenobites (en un peu plus steam punk et moins SM néanmoins). En revanche s’ils disposent de ce même talent, Raaphorst n’est en revanche pas un conteur. Le scénario est vide, la mission avec un supérieur cachant la vérité a été usée jusqu’à la corde, les personnages sont clichés et même la fin ne présente aucun intérêt. Est-ce que ça fait de Frankenstein’s Army un mauvais film ? Pas du tout. Il suffit de voir ça comme une foire aux monstres, un train fantôme, un simple délire d’à peine plus de 80 minutes où l’on nous offre ce que l’on demande, un bestiaire presque sans fin, des fusillades, des étripages, et là-dessus nous n’aurons absolument pas à nous plaindre.
D’ailleurs si le scénario est vide c’est probablement parce que Raaphorst a choisi de faire sa bobine sous forme de found-footage, pirouette pratique lorsque l’on ne sait pas manipuler les dialogues, et l’on trouve ici un autre pas qui nous fait atteindre les jeux-vidéo, à savoir la vue subjective, nous renvoyant directement à Wolfenstein 3D, et assurant un peu plus l’immersion dans ces sous-sols de l’horreur.
A noter la présence de Karel Roden, le Rasputin d’Hellboy, s’amusant comme un fou dans son rôle de Viktor Frankenstein.
Frankenstein’s Army est donc un premier essai concluant pour Richard Raaphorst, qui réussit à compenser le vide scénaristique par suffisamment d’action, effets gores et recherche visuelle pour pas que l’on ne s’ennuie pas une seconde. Un personnage à suivre, c’est certain.
SlashersHouse
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le 5 août 2013

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