Le grand retour de Monsieur Burton
Depuis quelques années, donc plusieurs films, Tim Burton me laissait largement sur ma faim ou me décevait profondément. Il va donc revenir en force en sortant le grand jeu avec deux films en 2012 en se consacrant de nouveau au film d'animation qu'il avait laissé de côté depuis "Les Noces funèbres". Bon ou mauvais choix ?
Avant d'être un film à part entière, "Frankenweenie" est un court-métrage de Burton réalisé dans les années 80 d'une beauté rare. En adaptant son propre court-métrage, il garde les mêmes principes et réussi le miracle de nous servir une histoire d'une force émotionnelle rare qui réussira à toucher les personnes les plus sensibles ayant connu la perte d'un animal de compagnie durant leur enfance.
Tout le long du film, on retrouve intégralement son style qu'on avait perdu depuis de longues années voire une petite décennie tout en rendant hommage aux films de genre et en particulier aux films de monstre que l'on pouvait voir dans les années 50 ou avant. C'est donc un pari réussi puisque durant ces scènes, on a l'impression de (re)découvrir un véritable vieux film de monstre sur grand écran ce qui est un véritable plaisir pour tout cinéphile.
Délaissant les effets numériques, donc, un film entièrement fait à l'ordination ou "motion capture", il préfère revenir à quelque chose de bien rare et pourtant sublime: la pâte à modeler. C'est un art qui se perd aujourd'hui et pourtant, Tim s'en sert pour nous servir des personnages tout à fait différents, beaux et détaillés. Les décors sont d'une rare beauté et nos yeux sont éblouis par la magnifique gestion du noir et blanc qui nous sert des décors sombres, parfois tristes mais si beau !
"Frankenweenie", c'est donc le grand retour de Monsieur Burton sur des films qui lui vont bien en mettant l'accent sur l'émotion et le rire. Franchement, ça fait plaisir !