Dans l'ensemble je trouve que l'histoire ressemble grandement à celle de Dragon, mais en plus maladroit.
La base de l'intrigue repose sur une guerre de tradition que se livrent Hommes et bêtes, d'aussi loin qu'ils se souviennent. Jusqu'au jour où un petit con brise cette tradition. Il en résulte une réconciliation absolue et tout le monde vit en harmonie.
D'un côté dans Dragon, je pense que la vision manichéenne est envisageable car l'univers est construit pour : il est purifié afin de ne laisser qu'un unique peuple d'une seule et même espère, qui de plus est, n'est pas une espèce réelle (désolé si je détruit les rêves de certains). Ce qui leur permet d'aller où ils veulent légitimement.
La nature quant à elle est sauvage, diversifiée, et l'harmonie n'y règne certainement pas. Cette dichotomie me semble alors superficielle et surtout bancale. (D'autant plus que je viens de lire Croc blanc et l'appel de la forêt de Jack London, qui décrivent la nature de manière fascinante, et donc rend certainement mon jugement plus violent).
Dans un second temps, je trouve les personnages inutiles ou inintéressants : ils sont des clichés exagérés (par exemple Kenaï est encore jeune, immature et égoïste, demande en boucle "Pourquoi moi ?" après sa transformation... C'est juste lourdingue), tous gentils et bienveillants, et ne prennent jamais de décision car tout se déroule pour eux, ils n'ont qu'à suivre passivement leur route.
Même le dénouement est superficiel, il constitue d'ailleurs ma plus grande déception. Alors que Denahi traque son frère depuis le début de l'aventure, à peine une once de doute émerge dans ses pensées que Deus ex machina : les esprits déboulent pour faire le boulot à leur place . . .
Néanmoins, j'avoue qu'il est agréable de constater que le film ne s'encombre pas de péripétie amoureuse inutile, et Phil Collins à la musique est toujours un bon point.
20