Chick-flick

J'étais prête à beaucoup de sacrifices pour Fright Night. Pour voir Colin Farrell, dont le potentiel de bogossité est incessamment souillé depuis trop d'années, de nouveau retrouver sa stature de hunk sublime. J'étais prête à voir le film en 3D pour lui. J'ai compris aujourd'hui que j'étais même prête à m'enterrer à l'UGC Orient-Express, le cinéma où même tes tennis ne doivent pas toucher terre (à cause des rongeurs), et où les scènes d'actions vibrent au son des passages du RER.

Tout ça pour Colin Farrell tout en muscles bandés sur l'affiche. Donc non, je n'ai pas vu le Fright Night d'origine, et je serais mal aisée de devoir dire si, en tant que remake, c'est une réussite ou non. En tant que film de vampire, c'est kinda meh - j'ai décidé maintenant de tenir à jour une liste de TOUS les films qui namedroppent Twilight pour le détruire en se croyant malins. Tout ça reste assez convenu et peu inspiré, soit; ce qu'on attend surtout c'est beaucoup de fun un brin horrifique, mais l'ensemble manque de rythme pour installer cela (un comble pour un film dont le genre impose de jouer sur des scènes de tension et de sursaut). Quant à l'horreur, contentons-nous de rappeler que c'est interdit au moins de 12 ans.

Au milieu de l'ennui, on remarquera tout de même qu'entre Colin Farrell qui exploite à mort son sex-appeal, David Tennant qui joue de son accent briton et Anton Yelchin dans le rôle du petit minet un peu dweeb, un peu chou, sont réunis à l'écran 3 fantasmes cinématographiques féminins. J'en déduis donc que, si c'est un remake poussif et un film de vampires en demie teinte, Fright Night est un parfait chick-flick pour cette saison.

Tu sais ce qu'on dit: "99 problems, but a bitch ain't one." (en country thaïlandaise if you please)