Premier "grand" film de David Cronenberg et premier film de lui que je regarde (honte sur moi et toute ma descendance).
A première vue, Shivers aurait pu faire partie de ces très nombreux nanars des années 70, et il en avait tout pour : effets spéciaux limités, photographie...discutable, acteurs assez...spéciaux, scénario rappelant Romero, etc. Mais l'ambiance mise par Cronenberg gomme tout. On sent là un futur grand du cinéma.
On va de surprise en surprise, d'étonnement en étonnement, et c'est là où est toute la maîtrise du réalisateur canadien : aller chercher les idées les plus farfelues possibles pour choquer le spectateur, en sus de l'ambiance installant un certain malaise (rappelant aussi Shining, sorti cinq ans plus tard et se déroulant dans un même lieu : un hôtel coupé du monde).
Des asticobites dégoulinants de sang, des relations incestueuses, de la pédophilie, de la nymphomanie à outrance, une infirmière sexy, du sang, une lycéenne sexy (mais morte), du sexe, de l'hémoglobine, du sexe et des vieux : voilà ce qui vous attend dans Shivers (ou Frissons en bon français).