Démystification de la guerre. (critique de Full Metal Jacket par Kam agit)

La guerre, en fin de compte, ce n'est pas si cool. La morale si fièrement mise en avant de "se battre pour la liberté" est assez subjective. On le voit dans Full Metal Jacket, car les soldats eux-même ne connaissent pas vraiment la raison pour laquelle ils doivent donner leur vie, certains le font pour l'Oncle Sam, d'autres parce qu'ils veulent venir en aide aux populations, et d'autres simplement attirés par la possibilité de retrouver leur instinct de tueur. Et la fraternité guerrière de ce fait, est assez partielle, car comme dit Brute épaisse "Plutôt vous que moi" devant les cadavres de ses "frères d'armes".

Scène préférée :
Lorsque Cow-Boy, Guignol et leur section des couillus se font prendre en embuscade car ils se sont perdus, par une tireuse isolée. Cette scène m'a particulièrement plu car on y voir une armée américaine impuissante, désorganisée sans leurs supérieurs et sans une possible intervention blindée, qui en vient même à prendre des initiatives hasardeuses. La belle guerre organisée qui nous est dépeinte dans laquelle chacun a sa place n'existe pas.
Le pauvre Cow-boy qui a, par défaut, été choisit comme chef d’équipe n'arrive pas à se faire respecter par ses hommes lorsqu'il leur demande de cesser de tirer.
La guerre urbaine n'est en fait pas une guerre armée, mais un combat psychologique dans lequel le plus perfide gagnera, même si cela implique de tuer lentement les soldats ennemis sous les yeux de leurs camarades.
Les beaux marines se font malmener par une vietnamienne qui visiblement a su être plus patiente et intelligente que des soldats sur-entraînés et considérés comme des machines à tuer.

Tout le monde est née pour vivre mais personne n'est complètement née pour tuer, du-moins pas sans perdre complètement son humanité, d'ou le célèbre "Born to kill" sur le casque de Guignol et son badge "Peace and Love" présente sur sa poitrine.