Ce film est dans la droite lignée de la série Fullmetal Alchemist vu qu'elle en est son épilogue.
Mais que vaut-il vraiment ? Est-il aussi bon que sa série maternelle ?


Pour ce qui est des emprunts à la série pas de gros soucis. Quand le film s'attarde sur le monde des frères Elrich on retrouve les personnages que l'on a apprécié pendant 51 épisodes et ont a même droit à une évolution de l'ambiance de la série qui m'est si chère.
Au passage j'aime le style donné à Al dans le film qui reprend celui de Ed dans la série : c'est une belle façon de montrer que même éloignés ils s'influencent l'un l'autre et ça symbolise bien ce qu'il ressent.


Non le soucis n'est pas ce que le film récupère de la série mais plutôt ce qu'il y ajoute.
Le scénario est pas mal : l'histoire des 2 mondes parallèles interconnectés est intéressant et bien exploitée dans l'ensemble. L'histoire est fluide, intrigante avec des rebondissements bien sentis utilisant et jouant du contexte des 2 mondes connectés. Mais surtout il fait son boulot de façon efficace : finir la série. Cependant il n'est pas dépourvu de défauts.
Bon déjà la partie pré-générique ne sert à rien dans le film ce qui est étrange : d'habitude c'est pas de l'exposition ou le point clé de scénario qui occupe cette partie d'un film ?
Le contact entre les 2 mondes est bien pensé mais contredit le second monde (j'y reviens plu tard). La méchante nous fait un délire pour l'être parce que honnêtement avant qu'elle arrive dans l'autre monde y a rien qui dit qu'elle veut l'anéantir.
Et puis la fin même si elle très émouvante et triste devant ces 2 frères qui réussissent enfin à se retrouver (c'est quand même ça le gros de l'histoire) mais en disant adieu à leur monde. N'empêche qu'elle est très téléphonée : petite ficelle pour le happy ending et parole très bateau de Al.


Mais on va en venir à ce qui me chagrine c'est comment est traité l'autre monde : notre monde ou plus précisément l'Allemagne de 1923.
Déjà au niveau de l'état d'esprit. Le côté très méfiant de l'autre de l'Homme et la science à double tranchant sont dans le vrai. Par contre la façon dont il ouvre le portail avec le monde la série : un dragon, sérieux ? Y avait pas plus réaliste , le dragon en question est un perso de la série, vous pouviez pas juste reprendre son désigne.
Ce qui me chagrine le plus ce sont les inexactitudes ou plutôt accélérations historiques que je perçoit, peut être a tord je le concède: c'est peut être con mais ça m'a fait un peu sortir. Que les nazis soient créés et manipulés par une secte pas de soucis, que l'un des plus grands cinéaste du début vingtième siècle connaisse l'alchimie passe encore. Mais en 1923 je doute fort que Hitler ce faisait déjà nommé Führer et que la xénophobie qui devait déjà très latente soit aussi publique et exprimée, ça aide à comprendre l'imminence du putsch d'Hitler (qui lui ne souffre d'aucune approximation) mais comme il ne sert à rien c'est plus délétère qu'autre chose.


Fullmetal Alchemist : Conqueror of Shamballa me donne une moins bonne impression que la série qu'il conclue et cela à cause des ajouts par rapport à cette série.
Dommages mais ça reste quand même un petit film appréciable.

Otakarabin
6
Écrit par

Créée

le 17 avr. 2015

Critique lue 867 fois

2 commentaires

Otakarabin

Écrit par

Critique lue 867 fois

2

D'autres avis sur Fullmetal Alchemist, le film : Le Conquérant de Shamballa

Du même critique

Data Gueule
Otakarabin
2

Notre fausse objectivité tu te la bouffe data gueule OK !!

Oua c'est trop bien "Data Gueule" c'est subversif et ça dit la vérité sur des sujets d'actualité. Faut bien l'avouer au début j'y ai cru et j'ai bien apprécié cette émission faut dire que 3 minutes...

le 13 sept. 2015

9 j'aime

3

Fullmetal Alchemist : Brotherhood
Otakarabin
6

Le shonen ultime

En fait FMA Brotherhood c'est le shonen qui à toutes ses stats au Max. Scénario 100% Le scénario est séduisant et franchement bien foutu bien qu'il est la quintessence du scénario de ce genre...

le 25 juil. 2015

8 j'aime

3