J'ai plus envie de rire, étrangement
Une chronique de la violence quotidienne, en huit clos, qui embarque le spectateur en le rendant complice des bourreaux, tout en l'accusant de regarder la violence, et tout en l'invitant sournoisement à regarder, par une construction narrative étouffante et posée, et un cadrage au coeur de l'action, tour à tour brutal ou sublime.
Je ne vais pas me lancer dans une analyse un peu plus profonde (je le ferai peut-être un jour), mais je vais juste dire que Funny Games est un véritable piège à spectateur, qui embarque ce dernier dans une spirale de voyeurisme, et qui se plait à jouer lentement avec nos attentes, histoire que la famille de victimes ne soit pas la seule à en baver, et histoire aussi de nous prouver que l'horreur d'une image ne dépend pas de la violence d'un coup ou d'une outrance de sang. Mais bien de la manière dont cette image va nous être infligée.
Du pur génie, et peut-être le film le plus traumatisant qu'il m'ait été donné de voir. J'ai eu mal à la tête une bonne demie heure après avoir fini.
Et j'ai vu Les 120 Jours de Sodome.
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