« Toujours coincé dans le char »
Là ou l’on pense toujours avoir fait le tour du sujet, David Ayer a lui, l’excellente idée de s’atteler à une autre partie de la seconde guerre mondiale qui est « la fin de la guerre ».
Après avoir patrouillé aux côtés de Jake Gyllenhal et Michael Pena dans End of Watch, le scénariste de Training Day continue de dresser ses différents portraits psychologiques en s’attaquant cette fois à celui d’une petite équipe de tankiste pendant la seconde guerre mondiale. Ayer dépeint ici avec Fury un tableau sec et brutal. L’oeuvre est âpre, difficile, pesante. Ayer a en plus la bonne idée de réaliser Fury dans un beau 2.35 sur pelloche, ce qui confère au film ce très beau grain ainsi que des tons/plans crépusculaires saisissants.
Quand Peter Berg (re)met en scène l’impact physique de la guerre sur la chair, Ayer lui, s’attarde sur l’impact psychologique de celle-ci, sur ceux qui la font et ceux qui la subissent dans le temps.
On avait eu peur à un moment que le scénariste de Training Day connaisse une petite baisse de régime après son tiède Sabotages mais il n’en ai rien heureusement.
Fury reste pour Ayer son film « somme » et il nous tarde maintenant de voir le prochain projet que l’ex sous-marinier prendra à « bras le corps » tant qu’on ne lui fout pas des scénaristes comme Skip Woods dans les pattes.
Deuxième meilleur film de guerre de cette année 2014.
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