Gabriel
4.4
Gabriel

Film de Shane Abbess (2007)

Depuis quand les anges ont un sexe fonctionnel et un fusil à pompe ?

Dans une ville faisant office de Purgatoire, Archanges et Anges Déchus se livrent une impitoyable guerre pour l'avenir des âmes. La ville étant tombée aux mains des Fallen [Ndr : j'ai honte], l'Archange Gabriel descend au Purgatoire pour chasser les ténèbres.

150 000$.
C'est le budget de ce film australien. Autant dire que c'est peu. Très peu. Cela se ressent dans les effets spéciaux qui sont, ne nous le cachons pas, très cheap. Les idées sont là mais la réalisation ne suit pas. C'est dommage car les Anges règlent leurs conflits arme au poing voire parfois uniquement aux poings. Et ils sont du genre à aimer quand ça gicle, craque et crache. Enfin, l'intérêt du film n'est pas là donc passons.

L'ambiance générale se rapproche d'un The Crow. Souvent comparée à Matrix, indéniablement à tort, j'y ai vu plus de points communs avec un Underworld notamment à travers le filtre graphique "Dark" et la panoplie de cuirs des protagonistes. D'ailleurs le casting aurait pu passer pour banal voire commun tirant sur le "sans saveur" si Gabriel n'avait pas été joué par feu Spartacus de HBO; Andy Witfield. L'acteur porte le film à lui seul et c'est tout à fait normal quand on sait que c'est ce film qui l'avait mis en lumière.

Donc les effets spéciaux c'est pas ça, le casting hormis Gabriel non plus et le plot pourrait se résumer en une vendetta du Bien contre le Mal. Mais que reste-t-il donc à ce film ? Eh bien c'est simple; une introspection dans la vie d'un être divin réincarné en Humain doté d'émotions. Tout au long du film il est intéressant de voir comment se sont acclimatés les Archanges et les Déchus arrivés avant Gabriel. D'ailleurs ce dernier joue le rôle de "témoin" puisque lui aussi fait ses premiers pas en tant qu'être doté de sentiments, d'émotions et d'un libre arbitre.

Est-ce que cela justifie de visionner le film ?
J'ai envie de dire oui. Compte tenu de son budget, ce film est à placer dans les "Indé". Mais il n'en reste pas moins ambitieux. Le sujet a un énorme potentiel et on sent que la réal' a fait de son mieux pour camoufler les manques. Elle offre même quelques plans sympathiques accompagnés d'une B.O. qui se laisse écouter. C'est pas le film du siècle, d'autant plus qu'il se paie le luxe de trimballer quelques clichés et des longueurs dans les nombreux dialogues mais il a le mérite de proposer une vision innovante sur les choix qui jalonnent notre vie.

Vous êtes avertis. Le choix vous appartient et ce ne sont pas les âmes du Purgatoire qui vous contrediront...
MarlBourreau
8
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le 20 nov. 2012

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MarlBourreau

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