My fair Lady
Je suis une immense fan de Lady Gaga depuis ma plus tendre pré-adolescence. Tout ce qui touche à Gaga je prends (autant vous dire que je me suis ruée sur A Star Is Born à sa sortie). Mais j'avoue que...
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le 30 août 2019
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Je suis une immense fan de Lady Gaga depuis ma plus tendre pré-adolescence. Tout ce qui touche à Gaga je prends (autant vous dire que je me suis ruée sur A Star Is Born à sa sortie). Mais j'avoue que la passion s'est quand même un peu atténuée avec le temps, d'autant que ce que j'aimais le plus chez elle c'était avant tout son originalité, sa manière de démolir tous les codes de la chanteuse pop "classique" (hello ariana grande & cie), son style ultra artistique à la manière de Prince ou David Bowie (ne me dites pas que le clip de Judas ce n'est pas de l'art s'il vous plaît).
Mais aujourd'hui, voilà. Gaga est un peu moins gaga qu'elle ne l'a été, et pour cause.
En voyant ce documentaire, on prend réellement conscience que cette originalité, cette image de showgirl sans aucune faille qu'elle a longtemps cultivé et voulu faire passer comme sa véritable personnalité n'était qu'une façade, un personnage qui a fini par lui faire péter les plombs. Enfin ça, on le savait déjà, me direz-vous, pas besoin d'être un fin analyste. Mais on n'a jamais vraiment compris qui se cachait derrière toutes ces perruques et ces robes en viande.
En regardant ce film, je m'attendais à voir une Lady Gaga dans son quotidien, raconter des anecdotes saugrenues sur la célébrité, parler de sa vie passer, de ses histoires d'amour perdues, avec quelques moments d'émotion & beaucoup de spectacle.
A ma grande surprise, on y découvre une Gaga souvent triste, acculée, constamment au bord des larmes, soumise à divers problèmes de santé, et névrosée comme pas possible.
Ca pourrait en énerver certains, qui diront qu'elle passe son temps à se plaindre alors qu'elle a "TOUT POUR ETRE HEUREUSE BORDEL DE C" (aka la phrase type du mec qui a absolument zéro psychologie), ou encore qu'elle s'invente des problèmes, qu'elle pleure sans arrêt pour un rien, et cetera, et cetera. Moi même ces jérémiades m'agaçaient un petit peu par moments. Et puis finalement je me suis rendue compte que ce que je prenais pour les complaintes d'une fille qui s'écoute trop, ce n'était rien d'autre que de la sincérité brute.
On finit par comprendre que ça n'a rien de superficiel, que le mal être est bien là. Et franchement, ça m'a fait mal de la voir comme ça. De réaliser qu'on peut être bourrée de talent comme Gaga et pourtant être une fille comme beaucoup d'autres, paumée, qui ne se sent pas légitime dans ce qu'elle fait, obsédée par l'idée de devenir une "vraie femme", et finalement, une vraie artiste.
Ca fait de la peine de voir qu'elle même, les paroles de Born This Way, elle n'y croit même pas au fond. Alors que bon sang, quand on est Lady Gaga, on n'a plus rien à prouver à personne.
La célébrité lui a vraiment fait du mal et ça se ressent, profondément. Et ça, c'est quelque chose dont tout le monde a conscience quelque part, et je ne parle pas que de Lady Gaga pour le coup. Quand on entend l'histoire d'artistes comme Kurt Cobain, Jim Morrison, Amy Winehouse, on a conscience du malaise, mais il est rarement frontal. Dans ce documentaire, c'est une Lady Gaga honnête à 100% qui se tient devant la caméra, qui n'a pas peur de partager sa détresse, ses névroses, ses angoisses, ses peines. On se sent tout d'un coup plus proche d'elle, on a la sensation de mieux la comprendre.
Et pour moi, c'est ça notre plus grande richesse. Notre capacité à comprendre les autres. Alors, ce film mérite clairement d'être vu.
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le 30 août 2019
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