Galaxina
3.9
Galaxina

Film de William Sachs (1980)

Alors que le voyage hyperspatial est opérationnel depuis belle lurette (nos héros le disent eux-même dans le film), le vaisseau Infinity, transportant des membres de la police galactique, utilise encore les très peu pratiques caissons d'hibernation. Logique, non ? Surtout qu'en plus des inconvénients temporels évidents, il faut aussi congeler les détenus...


On comprend vite que ce petit film de space opera ne s'embêtera pas de faire dans la cohérence et ne se prendra jamais au sérieux (enfin si, en de rares moments introspectifs), flirtant constamment avec la parodie et rappelant même par certains aspects La Folle Histoire de l'espace de Mel Brooks.


Les références aux grands succès SF de l'époque pleuvent. Si bien que l'on se demande un peu ce que serait Galaxina sans toutes ces influences envahissantes qui servent de mortier à une histoire somme toute assez banale. Dans ce film, on a donc deux scènes de cantina remplies de créatures humanoïdes, un alien qui sort d'une bouche humaine et qui grandira par la suite, la musique culte de 2001 : L'Odyssée de l'espace utilisée lors d'une scène, un type qui ressemble à 95 % à Monsieur Spock, ainsi qu'un méchant qui pourrait être le Victor Von Fatalis d'un monde parallèle.


À noter qu'à un moment, le film explore aussi l'univers du western lorsque l'équipage s'arrête sur une planète archaïque aux faux airs de Far West (ils ont aussi des motos). L'occasion de nous offrir un duel très "Leonesque" entre notre héroïne et un vilain craignos. C'est quand même dommage que la photographie utilisée pour ce lieu soit si pourrave.


Parlons enfin de Galaxina, vu que c'est ce que vous attendiez le plus (mais si, je vous connais). À la fois conductrice du vaisseau, chargée du "réveil" des passagers et soubrette quand vient l'heure des capsules repas, cette blonde platine robotique sait tout faire. Le rêve quoi, surtout au début du film quand elle ne sait pas encore parler. Mais Galaxina, ce n'est pas qu'une gentille bombe synthétique en justaucorps moulant qui te sert du vin de l'espace, c'est aussi une machine en quête d'humanité et d'amour, qui désirerait devenir une vraie femme. Petit bémol, elle n'est pas équipée de "vous savez quoi", mais c'est dans le catalogue dit-elle au héros.


Il est indéniable que l'ensemble de Galaxina est kitsch à souhait et souvent proche du nanar, la faute à un manque flagrant de moyens. Néanmoins, ce space opera sans prétention est très sympatoche à voir, en partie pour sa robotte à la plastique de rêve, mais aussi parce que c'est quand même amusant par moments et qu'il y a de bonnes idées.

Libellool
7
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le 24 juil. 2016

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