Bloody Monopoly.

Game night est la comédie américaine à se faire entre amis. Drôle, peu vulgaire et côté d'un concept réjouissant, on passe un bon moment devant un film qui ne pète pas plus haut que son cul et qui arrive à nous tenir en haleine jusqu'à la fin.

Le concept jeu de société grandeur nature est assumé de bout en bout que cela soit dans la mise en scène ou les situations. Nos trois couples sont embarqués dans une aventure abracadabrante ou il est constamment impossible de démêler le vrai du faux, trois couples incarnés par six acteurs généreux qui chacun à leur manière donnent de l'épaisseur à leur duo.
Game night c'est aussi 1h45 de références culturelle, le plus souvent cinématographique, saupoudrées de quiproquos qui renforcent l'aspect jeu de plateau du film. On retiendra une scène drôlissime avec le chien

et Jesse Plemons est le Mr Plus du film avec son interprétation de voisin/policier hyper creepy!

Game night dévoile aussi rapidement ses limites. C'est une oeuvre anglo-saxonne par excellence qui pourra laisser de marbre un public disons latin. Les dialogues sont souvent trop long et le comique de répétition s'avère parfois usant. Le metteur en scène (John Francis Daley) tente d'insuffler des moments d'émotions dont on se serait passé et il se dégage une atmosphère trop proprette du film, un film amusant mais pas assez cinglant voir tordu, une vision très édulcorée de l'Amérique actuelle.

Rachel McAdams (qui revient à ses premiers amours) et Jason Bateman s'amusent comme des petits fous le temps d'une séance, on se laissera volontiers embarqué avec eux. Un Trivial Pursuit et ça repart?