Il est indéniable devant cette fresque bancale (mutilée par la production ?) que Scorsese n'a rien perdu de son génie formel, mais paradoxalement, cette virtuosité mise au service d'une grande brutalité, dessert presque la noirceur du scénario où le vent de l'Histoire finit par balayer les destins individuels. Parfois un peu lourd, mais souvent épique et charnel, "Gangs of New York" a en outre l'immense mérite de parler ouvertement des clivages violents dont est issu le melting-pot américain, ce qui est un vrai sujet politique, qui plus est d'actualité dans nos sociétés qui s'interrogent sur le communautarisme. On se souviendra en outre longtemps de la mémorable interprétation de Daniel Day-Lewis, qui à lui seul, fait passer sur le film le souffle de la tragédie et de l'humanité. [Critique écrite en 2003]

Créée

le 30 juil. 2014

Critique lue 484 fois

13 j'aime

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 484 fois

13

D'autres avis sur Gangs of New York

Gangs of New York
Rawi
8

L'Amérique est née dans la rue.

Ecrit en 1927, le roman éponyme d’Herbert Asbury narre l'histoire de la grande pomme durant les vingt années qui précèdent la guerre de Sécession. En s'appropriant ce matériau d'une infinie...

Par

le 8 mai 2016

63 j'aime

2

Gangs of New York
Eren
10

Vallon le Bon et Bill le Boucher

Je maudis depuis toujours le producteur Miramax d'avoir insisté pour que le premier montage - de presque quatre heures - ait été coupé afin que la durée soit raccourcie. Ils auraient pu se rattraper...

Par

le 6 déc. 2013

54 j'aime

11

Gangs of New York
guyness
4

Les aventuriers de la statuette maudite

Martin, malgré une filmographie bien fournie en pépites qui ont juste marqué l'histoire du cinéma, est malheureux. Mean Streets, Taxi Driver, Les affranchis, Raging Bull, la valse des pantins, la...

le 15 avr. 2011

43 j'aime

25

Du même critique

Les Misérables
EricDebarnot
7

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

204 j'aime

150

1917
EricDebarnot
5

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

190 j'aime

100

Je veux juste en finir
EricDebarnot
9

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

183 j'aime

25