« Gaspard va au mariage » est un souffle d’air frais sur le cinéma français indépendant, une vague de rires, de larmes et de souvenirs qui englobent l’histoire d’une famille plutôt étrange qui…comme vous avez pu le deviner, détient et vit dans un zoo. Depuis le beau mais déstabilisant « Happy Few » qui m’avait laissé un goût amer d’incompréhension quant à son fil conducteur trop prévisible, je ne savais pas/plus trop à quoi m’attendre…Le casting était assez plaisant et l’histoire attirante, restait alors à étudier le résultat final.
Anthony Cordier est bel est bien de retour, ce nouveau long-métrage prouve qu’une certaine maturité a été acquise, d’une part au niveau de la mise en scène mais aussi sur la maitrise de son sujet qu’il tient de fil en aiguilles sans laisser la moindre erreur. En gardant ce sujet fétiche de la famille (de cœur ou de sang), le réalisateur nous plonge dans un univers mélancolique ou l’amour tient le premier rôle.
Ce qui est remarquable dans ce film est notre attachement pour tous les personnages dès leurs premières interventions. Chaque personnage est une énigme, une personnalité étrange qui tourne autour d’un souvenir : celui de la mère qui n’est plus, pour la famille ; celui d’un amour incongru pour le personnage de Laëtitia Dosch, encore une fois remarquable dans cette prestation. Reste alors le personnage de Félix Moati (Gaspard), pièce défaillante du puzzle familiale fantasque et dépourvu de sens autour duquel l’histoire va se conter.
Une rencontre cocasse qui amènera à une embauche absurde, des liens fraternelles et paternelles impeccablement représentés et un personnage principal qui quitte pour mieux revenir, oublie pour mieux se souvenir, reste pour grandir. En conclusion, un excellent film !