Gatsby, the not so Great.
Ca claque, ça recouvre le monde de strass et de paillettes, ça en jette, ça éblouit. Les feux d'artifice sont réussis. Mais l'artifice ne dupe pas longtemps, il ne parvient pas à dissimuler un certain vide.
Déçue je suis.
Parce que ça part joliment, bien qu'un peu bordélique pour les transitions, bon. L'ambiance y est, la musique aussi, mise en scène ultra-chorégraphiée, jusqu'aux pas des domestiques et des invités, on est pris dans le tourbillon de l'opulence et de la fête. Cette rencontre entre Daisy et Jay pour le thé, leurs regards rappellent ce premier face à face entre un Roméo et sa Juliette, il y a plus de quinze ans déjà. Et puis...
Puis on finit par déchanter, et vite. Oh Baz, que l'on finit par s'ennuyer, à suivre ces personnages dont la vie dorée est fade et l'histoire trop banale pour être attachante. Les rebondissements sont, il faut le préciser, plutôt rares, et les dialogues un peu plats. Le film devient longueur. C'est difficile de ressentir, quand on s'ennuie. La claque de l'ouverture ne refera plus surface, qu'on se le dise, et le destin de ce Gatsby ne m'aura pas émue. Pas même un petit frisson. La cérémonie d'ouverture du festival de Cannes, projetée juste avant (avec la rétrospective sur Spielberg et le blues de la Couleur Pourpre), m'aura plus remuée que le film.
Mention spéciale pour la 3D, qui rajoute de jolis effets (flocons, drapés, confettis...) mais n'est qu'un artifice de plus.