Un explosif esthétique qui fait pétiller l’œil et l'oreille.
Après avoir lu le livre, puis vu la version de 1974, je me suis retrouvée par hasard face à la grandiloquente bande-annonce de cette dernière version de ce qui fut un chef-d'oeuvre. L’œil séduit par un dynamisme fou, un casting quasi-parfait, et confrontée à la BO audacieuse qui est une réussite totale et sans laquelle le film se verrait amputé, le verdict tomba : je devais voir ce petit bijou. Les simples affiches présentaient un design et une esthétique plus qu'efficace.
Je me retrouve séduite par ce très charmant Tobey Maguire (que j'adore, cela va sans dire), par le choix des plans, parfois contemplatifs mais très subtilement enchaînés, ainsi que par la musique, aussi importante que n'importe lequel des personnages.
On ne peut dire qu'une chose : "sublime". Des décors, aux costumes, aux détails des accessoires, aux remaniement de musiques cultes, tout est parfait, et assumé.
L’apparition tardive mais très attendue de Léonardo est un levé de rideau rythmé et époustouflant.
On se prend au swing brûlant des soirées folles de Jay Gatsby, à la bonne humeur ambiante, à l'ivresse affolante. .. Mais on oublie pas comment se termine l'histoire.
En revanche, Daisy et Gatbsy autrefois parfaits, sont pour moi ici presque insupportables. L'erreur de casting est là, Carey Mulligan est écœurante. La larme à l’œil sans arrêts, l'héroïne dramatique de base d'une tragédie de mauvais goût, le reflet presque identique du personnage déjà incarné dans "Drive" = STOP.
Malgré ce seul point noir, le film est un crescendo ou la tension ne fait qu’accroître intelligemment jusqu'à atteindre son si regretté paroxysme.
Maîtrisé, esthétiquement tape à l’œil mais pensé au millimètre, ce film fut un véritable délice visuel et sonore, et vous serre le cœur comme une vieille éponge pleines de sentiments.