Dégénération

On peut éprouver un certain plaisir au début de "Génération perdue" tant Joel Schumacher semble étonnamment décidé à bien faire. Ce dernier décrit de manière plutôt convaincante une ville assez moderne où les vampires font la loi. Un ton assez stylisé où le pouvoir de fascination est bien rendu permet au film d'être alors assez plaisant, la relation entre Jason Patric et Kiefer Sutherland retenant l'attention. Hélas, la recette ne tient que 45 minutes tant la deuxième partie s'avère vide et sans grand intérêt.

Que ce soit par des dialogues, des situations éculées et sans aucune originalité, Schumacher retombe dans ses travers et offre simplement un défouloir pour ados (quasi) décérébrés, l'affrontement final s'avérant même bien pauvret. Le pouvoir d'attraction qui pouvait jusque-là sur nous au départ n'est plus du tout de vigueur, l'entreprise se perdant dans une esthétique douteuse et carrément bâclée, à l'image du scénario. On retiendra (quand même) la douceur angélique de la toujours excellente Dianne Wiest et le charme électrique de Kiefer Sutherland, mais à part un coup de théâtre final plutôt bien vu, "Génération perdue" laisse un gout amer, assez loin des belles promesses initiales. Dommage.