Les 400 cons

Dazed and confused, est un film culte sur la jeunesse américaine, et il est assez difficile de saisir pourquoi. Cette péloche qui narre les premiers jours d'été d'une bande de lycéens en 75 est plus pénible qu'autre chose. Les looks laissent penser que ça se passe dans les années 90 mais j'ai l'impression que ça ne dérange personne. Après on m'objectera peut-être que les grunges des années 90 avaient des looks 70's, cheveux longs et gras avec des chemises à carreaux. Why not.... Je l'admets, mais je suis quand même déçu d'avoir pu admirer aucun type avec un look disco, punk ou au moins une afro. C'est un peu comme si on me vendait un film médiéval sans cotte de maille.

Pour en venir aux raisons de ce succès, on peut éventuellement se dire que le film est culte parce que y a des acteurs qui sont devenus connus par la suite (Ben Affleck, Milla Jovovich qui ne dit pas un mot du film, Mathew Mccauneghey et Adam Goldberg), pour la B.O sympa, et parce qu'ils disent des grossièretés tout le long, qu'ils se bourrent la gueule à la bière tiède et fument de la mexicaine. Il semble que ce soit suffisant pour obtenir le statut culte.

Au début on pense à une sorte d'update d'American Graffiti mais sans Harrison Ford et du coup y a un asymétrie niveau charisme. Ni le bizuté avec la coupe d'Hélène Ségara ni le footballeur tourmenté n'ont un 70ème du charisme d'Indy. Comparé à d'autres films sur les "teenagers" (au hasard Superbad, la folle journée de Ferris Bueller, le Péril jeune, breakfast club...) on navigue dans le super beauf. C'est peu de le dire, y en a pas un pour rattraper l'autre dans toute cette clique.

Une bande de têtes à claques vaguement bourrées ou défoncées qui marmonnent "hey man, it's cool" pendant 102 minutes. C'est un film sur la jeunesse écervelée texane donc on ne s'attend pas à croiser des milords surdoués, mais quand même, c'était impossible de faire des types un peu marrants ou attachants pour lesquels on est susceptible d'éprouver une forme de sympathie ? Il n'y a ni de Chabert, ni de McLovin dans cette affaire. J'ai l'impression de voir le prequel de "Hey mec elle est où ma caisse ?".

Et je parle même pas de la première partie du film, une douce ode au bizutage qui met franchement mal à l'aise. Un bien belle brochette de têtes de cons qui te font préférer les cours par correspondance à l'école dans le public.

Trop cool mec euh euh ! passe moi une bière euh euh on va niquer des chattes ce soir euh cool délire.
A gauche sosie de Jamel Debbouze avec un look de skater kangol de 1995... no problemo.

Richard Linklater a semble-t-il signé un film autobiographique. Si le récit est fidèle, sa jeunesse est sans intérêt, c'était vraiment pas la peine de nous la faire partager. Après il a le droit de rater un film sur l'adolescence, en France on peut pas trop la ramener avec Jacques Doillon qui pond des films poisseux sur les ados depuis 40 ans à un rythme métronomique.