Michael Grandage inspire Genius de la courte carrière de l’écrivain Thomas Wolfe (1900-1938). Jude Law, impeccable en personnage habité et conscient de son exubérance, lui prête ses traits. Le film retrace les relations entre Thomas Wolfe et son éditeur clairvoyant Maxwell Perkins (Colin Firth). Tout nait d’un premier manuscrit autobiographique « O âme perdue », fruit de quatre ans de travail, mais refusé par de nombreux éditeurs. Comme l’évoquera Perkins, ce manuscrit trop volumineux n’est pas bon mais il suscite l’intérêt par sa singularité.
Dans une Amérique de 1929 où l’économie d’effondre, cette première publication sera un succès en librairie. Mais Grandage relègue cette crise économique en une lointaine toile de fond. Au drame national est ainsi préféré le drame intime et même le mélodrame durant la seconde partie du Genius.
Le duo Law/Firth fonctionne très bien. Le premier devient assez vite un fils de substitution pour le deuxième, père de cinq filles. Deux hommes amenés à sa jauger et que les affres de la création littéraire marquées au crayon rouge mèneront à combattre aussi dans leur sphère familiale respective.