Le premier format long de Victor Bonnefoy (InThePanda) est un projet attendu d'une part par lui même, mais aussi par les personnes qui le suivent, lui qui fait de très bonnes émissions d'une manière, le besoin d'une version longue et plus construite devenait indispensable. Est-ce que c'est facile de réaliser un film de genre en 2018 ? Cette sorte de documentaire mais pas vraiment documentaire non plus (il a vraiment une forme chelou enfaîte, mais c'est pas vraiment vraiment le sujet) va donc rencontre des éminents du cinéma de genre pour leurs poser cette question.

Clairement, les interviews sont bien menées, V.B. pause les bonne question, les fait de répondre et se compléter, malgré la grande divergences des propos tenus. Nous, spectateurs habitué.e.s à V.B. et à François Theurel qui arrêtent pas de répéter que les films de genre sont rares (surtout en France), voir que pour beaucoup, la réponse à la question du docu est "oui" nous étonne vraiment. Voilà le vrai grand point positif : les avis sont bien représenté, et au final, aucune réponse tranché ne peut découler de ce documentaire.

Un autre point super positif : le montage. Pour se faire répondre et faire apparaitre une cohérence à tout ce que les interviewé.e.s disent, le montage de V.B. est très clair dans ses propos, sans entamer les autres propos entendus. Le rithme est présent, nous intéresse. Et surtout, rien n'est inutile ! L'intro est très bien, est les moment d'interviews, d'incerts et de voix off s'intercale très bien, sans se marché dessus, ni en laissant des choses intéressantes pour le spectateur.

Le premier reproche qu'on pourrait faire, c'est pour la fin. Même si elle est plutôt bien amenée, la fin vraiment cliché. C'est un reproche très minime, mais la fin est juste trop plein de bon sentiment, trop niais pour l'ignorer. Le message de fin est bien, évidemment ! Et c'est le meilleur message pour ce genre de sujet. Mais c'est un peu niais.

Mais en parlant du sujet justement... On ne parle que de difficulté financière, de publique, d'audience, et... bah tout ce dont on s'attendait (C'est quoi vraiment le cinéma de genre ? Pourquoi en faire ? Quel impact ?) n'est aborder que très superficiellement à mon sens, et le fossoyeurs n°28 (sur Dellamorte dellamore) introduisait bien plus au film de genre. Plus que de parler de cinéma, V.B. parle de production, de problème d'argent et d'audience. C'est un choix de points de vue bien sûr, d'angle d'attaque, et ça donne un documentaire très intéressant et très bien fait, mais peut être que je m'attendais à autre chose.

En définitive, merci Inthepanda de nous offrir ce film, on l'attendait, je l'attendais vraiment ! Continue de nous parler de cinéma, on adore !

AliceVales1871
7
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le 30 mai 2018

Modifiée

le 30 mai 2018

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