Où plutôt devrais-je dès l'entame proclamer un non moins solennel "cher M.Bonnefoy" ?
Je ne doute effectivement pas de la bonne foi dans votre nom semble vous prédestiner et, à la lumière de ce "documentaire", de vous faire mes aveux.


Délicat cas qu'est Genre c'est du cinéma ? à critiquer...
Stop ça va être chiant à la longue de ne m'adresser qu'à vous.


Tout d'abord, et afin de prétendre plutôt orgueilleusement à une pseudo-objectivité que je n'attendrai pas, je tiens à préciser que je ne suis pas un spectateur régulier des vidéos du Panda.
Malgré cela, je trouve la démarche de ce vidéaste, dans laquelle s'inscrit ce film, assez encourageante et je ne déprécie pas son travail dans l'ensemble.


Cependant, car il y a toujours un cependant, aussi sûr que j'ai une certaine sympathie envers ce vidéaste et son travail, je n'ai pas vraiment apprécié ce "documentaire".
Si je met des guillemets ce n'est pas pour faire mon connard pédant mais parce que j'ai du mal à considérer Genre c'est du cinéma ? comme un documentaire.


Je ne doute pas de la sincérité de la démarche du créateur, ni de son envie de partager et créer autour de sa passion, je met en doute le résultat.
Et le résultat est... le résultat est.
C'est déjà une forme de réussite de pouvoir fournir gratuitement le fruit de son travail sur une plateforme populaire. Quand au fruit en lui même, il est plutôt amer.


Si je dois admettre que le sujet du film m'intéresse, son traitement me semble ici stérile.
En ce que les interrogations qui sont ici centrales tant dans la forme que dans le fond, ne trouvent jamais de réponses, mais multiplie les pistes.
Ce qui est, je le conçois, frustrant mais stimulant sur le plan intellectuel.


Je vois où vous voulez en venir, M.Bonefoy, mais je vois aussi que vous n'y venez jamais.



Est-ce vraiment l'intention qui compte ?



Si la multiplicité des points de vues des acteurs actuels qui font et défont le cinéma de genre est appréciable, le sujet me semble mal défini dès l'ouverture du film.
Dès lors, j'ai passé les une heure et vingt minutes qui composent la vidéo à me demander si tout cela a vraiment un sens ?
Oui, c'est intéressant d'écouter des réalisateurs, producteurs ou autre parler de leur condition, de leur métier, de leurs projets, de nous demander si c'est facile de faire du cinéma de genre, de regretter que M.Kassauschwitz* n'ai pas daigner nous répondre MAIS tout ça, tel que présenté ainsi, qu'à-ton à en tirer en tant que spectateur ?


*note à moi-même : une blague antisémite périmée ne relève pas le niveau d'une critique


Je pourrais vous dire que j'ai trouvé assez vaine la partie concernant la langue puisque de cas singulier, l'on y tire des conclusions universelles.


Je pourrai vous dire que j'ai apprécié les intervenants, en ce qu'ils ont des visions différentes et des nationalités différentes.
J'en suis venu à me demander si ce n'était pas nous, français, qui sommes systématiquement pessimiste, définitivement défaitiste.


Je pourrai vous dire que les effets visuels qui sont tartinés sur l'image sont un peu tape à l’œil bien que pas franchement dérangeant et qu'il résulte d'une mise en scène que le vidéaste expérimente depuis quelques temps.


Je pourrai vous dire qu'un documentaire, ce n'est pas mettre des extraits d'interview à la chaîne tout en créant une illusion de dynamisme dans la forme à travers un montage qui veut tirer le spectateur de sa neurasthénie.


Je pourrai vous dire tout ça.
Mais ce n'est pas ce qu'il faudrait retenir.


Ce qu'il faudrait retenir c'est qu'à travers une vidéo somme toute plutôt sympathique et naïve dans la forme, plutôt intéressante dans le fond et débordant de bonnes intentions dans l'esprit, vous avez réalisez ce qui vous tenez à cœur, M.Bonnefoy et ça, personne ne pourra le critiquer.


Et là où c'est encourageant c'est que vous et vos camarades vidéastes, rassemblant des centaines de milliers de personnes, avec l'influence et la certaine légitimité (que d'aucuns pourrait débattre mais ce n'est pas le sujet ici) dont on vous auréole, vous pouvez faire changer les choses.


Et ça, ça vaut tous les "gnagnagna Grave n'a pas eu de récompenses" du monde.


NB : Cette critique a été actualisée le 29/10/18


5, c'est l'intention qui compte/10

Jekutoo
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le 18 juin 2018

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Jekutoo

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