Chéri, on va voir mes parents ? Mauvaise idée...

Phénomène critique et commercial (produit pour des broutilles, carton à l'arrivée et pluie de trophées en prime), Get Out est le premier long-métrage d'un comique sur scène, et qui plus est, s'attaque en filigrane à un sujet bouillant, le racisme à travers un film de genre.
Pari osé, mais néanmoins réussi, car c'est une très bonne réussite, et qui plus, qui marche vraiment bien quand on ne connait pas du tout l'histoire, comme ce fut le cas pour moi.

Pour résumer le tout début, une jeune femme veut présenter son copain, qui est noir, à sa famille. Ce dernier s'inquiète des préjugés qu'il pourrait avoir à cause de sa couleur de peau, mais se laisse convaincre d'y aller pour le week-end.
Et stop, je n'en dirais pas plus, car je me laissé prendre au jeu, mais le film est vraiment contemporain de son époque post-Obama (qui est cité), et parle d'un certain état du racisme qui, bien qu'il soit possible de vivre avec une femme d'une autre couleur, a la peau dure sur les préjugés.
Ça fonctionne très bien en tant que film de genre, avec ses figures imposées, qui foutent bien la trouille, mais le résultat est épatant, quand on pense qu'il a coûté moins de 5 millions de dollars !

Les acteurs y sont excellents, et, exceptée Catherine Keener qui joue la mère de la jeune femme, l'autre qualité est qu'ils nous sont inconnus, donc tout peut arriver. C'est un peu le mot d'ordre de l'histoire, dont les influences diverses, de Romero à Tobe Hooper, sont pleinement assumées.
Bon après, je ne suis pas certain que le film supporte une deuxième vision, car il est au fond d'une grande limpidité, mais coup de chapeau pour Jordan Peele qui, pour le premier essai, on ne lui demandera pas Get out, mais Get in !