Fais moi mal, Johnny Johnny Johnny

C'est l'histoire de Johnny Blaze qui se fait arnaquer par un pacte vieux comme le monde. Pour sauver son paternel d'un cancer il a fait un pacte avec Méphisto, contre son âme et tout le tralala habituel. Mais les Blaze sont cascadeurs moto de père en fils, et Blaze sénior réussit parfaitement le saut de la mort à la représentation suivante; ben, il meurt quoi. Johnny, orphelin et damné pour rien, devient le Ghost Rider.
Démon-motar-vengeur (c'est probablement inscrit sur sa carte de visite), aux allures de squelette enflammé, le Ghost Rider entreprend de sauver les âmes innocentes.
Là vous me suivez, comics ou film, le pitch tient dans un réservoir de Chappy: ce qu'il y a de bien avec Ghost Rider, ce sont avant tout ses weelings bad-ass enflammés - ça donne de chouettes artworks - parce que niveau conversation, ce n'est pas lui qui vous déclamera du Shakespeare.

Si il cherche un coupable à punir, je lui suggère de commencer par Mark Steven Johnson, qui trouve ici le moyen de nous faire souffrir encore plus que pour l'adaptation de Daredevil. Une prouesse rendue possible grâce aux puissants jeux d'acteur de Nicolas-moumoute-dépressive-Cage et Eva-gorge-profonde-Mendès, édifiants à en faire passer ScoobyDoo pour un drame psychologique.

Heureusement le film ne manque pas de points positifs; d'abord, la première transformation du Ghost Rider s'apprécie pour la joie de voir enfin l'ignoble chevelure de Nicolas Cage prendre feu.
Ensuite, le voir constamment lever le doigt vers sa cible avec des aisances d'Elvis Presley bourré s'apprécie comme un moment Nutella, surtout quand il conclut toutes ses actions par des "heh heh heh" des "yeeeehaaa", et autres "j'vais purifier l'atmosphère"...Il faut le voir pour le croire.

Evidemment le scénario comprend des méchants très méchants (Légion alias Blackheart, ou le massacre d'un autre personnage charismatique), des effets spéciaux à peu près corrects, une menace de fin du monde et un vieux sage échappé d'un Western pour guider Johnny sur le chemin de la rédemption: Je ne vous spoile pas la chevauchée finale, qui n'aura servi au final qu'a griller un iguane intrépide qui passait par là. Vous devrez voir le film pour savoir de quoi je parle. J'insiste. Je ne veux pas être la seule à avoir souffert à ce point pendant 1h50 et je réclame vengeance.





Lunem
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le 11 mai 2010

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