What the shell...?

Eh, les enfants, j'étais voir une adaptation d'adaptation de manga, et je lui mets 6. C'est 3 fois plus que ce que j'ai mis à La queue du marsupilami. C'est 2 fois plus que ce que j'ai mis à Asterix aux jeux olympiques. Mais bon, en dehors de ça, ça reste moyen. Pour situer, Ghost in the Shell ça fait depuis que je m'intéresse à l'univers manga (un an et demi) que j'aimerai le lire. Ca fait depuis le début que mon libraire tout penaud, me dit qu'il n'est plus édité et qu'il ne l'a pas en occasion. Il le fait avec un air désolé qui fait que je ne lui en veux pas. Par contre, on dégaine une bombe sexuelle américaine sur les écrans et BAM, il y a des rééditions partout, partout, PARTOUT. Ca m'énerve. L'accès à la culture est super sélectif (du coup, par principe, je l'ai pas encore lu. J'ai pas du tout l'esprit de contradiction).

Donc je vais commencer par vous parler de ce qu'il y a de bien à mon sens : visuellement, c'est joli, c'est propre. La scène d'introduction est plutôt sympa, les vues d'une ville futuriste sont bien faites, la musique colle avec cette ambiance cyberpunk dont l'ouvrage initial est une des oeuvres clés du genre.
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Voilà. Donc ça c'est ce qui fait que je ne mets pas en dessous de la moyenne. Les designer ne se sont pas moqué de nous. Maintenant...je vais -ENCORE- posée la question, elle est rhétorique : pourquoi écrit-on une histoire de science-fiction ? Eh ben souvent, en fait il y a un message. Et quand je dis "message" je ne veux pas dire que le héros donne en voix-off la morale de l'histoire. Normalement, quand c'est bien fait, on comprend tout seul. Là, je n'ai pas eu de scénario de bonne SF. J'ai eu des lumières, des voitures qui font "boum", des écrous, des armures, des flingues, des combinaisons un peu punk, mais c'est super creux, il n'y a pas de profondeur. Alors pour le divertissement et se changer les idées, ça passe, mais franchement avec l'idée initiale il y avait moyen de faire un chef d'oeuvre. Le titre est super poétique, moi quand on me parle de fantôme dans une coquille je m'attend à une immersion, le cyberpunk n'est pas un sous-genre et Matrix en est un super exemple, je m'attends à une vraie descente en profondeur, une vraie chasse au trésor...résultat, j'ai eu une moule dans un pédiluve. Je trouve qu'il a fallu attendre 45 minutes pour que l'histoire décolle un peu, l'introduction du personnage est pas renversante, et c'est dommage. J'ajoute (ça c'est pas objectif du tout, je le sais) que je ne suis pas sensible au charme de Scarlett Johansson, c'est vraiment pas une actrice qui me touche, et je trouve que c'est une erreur de casting. Ce que j'ai lu comme extrait, ce que j'ai vu de l'animé laissait prévoir un personnage vraiment dur, avec une dynamique de fou, un personnage coriace qui a du chien, et madame à des yeux de biche. Parfois triste, parfois apeurée, difficilement crédible quand elle se met en colère, bref, non, je trouve que ça ne marche pas. Juliette Binoche s'en sort mieux dans son second rôle (quand on en est là...c'est dire).

Bref...c'est joli, ça change un peu les idées si on arrive à rentrer dedans, mais c'est pas destiné à rester dans les annales SF...loin de là. Pas pour moi. Certainement parce que la nudité d'une blonde teinte en brune ça ne m'émoustille pas.