J'ai beau avoir vu les films, les séries, lu le manga, je serais bien incapable de parler en détail de Ghost in the shell. Par contre, et c'est un point positif à mes yeux, l'intrigue du film est assez simplifiée pour se laisser porter par les images. Et il faut dire que le design est vraiment somptueux, avec un aspect très oriental qui sied si bien au film.
Après, on tourne autour du thème de l'identité, avec l'histoire du Major Kusanagi, interprétée par Scarlett Johansson, une jeune femme dont on lui confié un corps cybernétique et implanté de nouveaux souvenirs à la place des siens, et avec elle la section 9 comme son bras droit qui s'appelle Batou.
Honnêtement, il n'y a pas de quoi crier au crime de lèse-majesté, et le casting y est vraiment sympa ; outre Scarlett, que je trouve plutôt juste, il y a Juliette Binoche (dont son anglais m'impressionne toujours autant), Michael Pitt, d'autres acteurs ressemblant aux équivalents originaux (Batou, Togusa), et ô surprise, Takeshi Kitano lui-même dans le chef de cette section qui, ne faisant rien comme tout le monde, parle uniquement en japonais, mais ce qui ne dérange personne !
Après, la réalisation de Rupert Sanders fait le taf, et on sent une plus large inspiration du cinéma asiatique, notamment ce superbe combat sur une surface d'eau où l'image s'accélère, ralentit et se fige dans le même plan, une spécialité du cinéma de John Woo. Mais c'est une mise en scène plutôt posée, et avec l'excellente musique de Clint Mansell et Lorne Balfe rappelant beaucoup les années 1980.
Peut-être reprocherais-je la trop courte durée, car on sent que tout cet univers est fait pour se développer davantage, mais le bide commercial du film nous prive de toute suite. Dommage, car Ghost in the shell n'est pas un film méprisant. Il sait d'où vient, à en juger les multiples clins d'oeils aux films d'Oshii et la présence d'un basset...