Est-un film de Lasse Hallström, d’après le roman de Peter Hedges avec Johnny Depp et Leonardo DiCaprio dans un de ses premiers rôles. Un rôle qui lui vaudra une nomination aux Oscars 1994 dans la catégorie meilleur acteur secondaire. Une récompense qui comme vous le savez il n’obtiendra pas. Puis-ce que la première récompense qu’il a obtenue aux Oscars c’était l’année passée pour « The Revenant » de Ignarittu.
L’histoire est la suivante : Gilbert Grape (Johnny Depp) un jeune homme d’une famille aux faibles revenus, vivant avec son frère autiste Arnie (DiCaprio), sa sœur de 15 ans, une autre plus âgée et sa mère. Une femme d’une quarantaine d’années, qui souffre d’obésité plus que morbide, car depuis que son mari c’est pendu, elle est restée chez elle, comme catatonique par la mort de son époux. Depuis 17 ans déjà, et cela fait 7 ans qu’elle n’a pas quitté sa maison.
Gilbert et sa famille vivent dans une petite ville des Etats-Unis où il ne se passe jamais grand-chose. A part les frasques d’Arnie qui viennent mettre de l’animation en ville. Arrive le moment de l’année oû le défilé de caravanes des voyageurs passent à travers leur ville, un peu comme les étapes du Tour de France chez nous. Ils ne font d’habitude pas escale dans cette ville, mais pour une fois une caravane reste coincée à cause d’un problème au niveau de la voiture.
Une vieille dame et sa petite-fille reste donc un moment en ville, le temps de trouver la pièce qui leur manque. Pendant ce temps, Gilbert qui travaille dans une petite épicerie de la ville se sent, ainsi que les proprio de cette dîtes épicerie menacé par une grande surface installé juste à côté de chez eux, FOOD LAND.
Nous allons donc suivre Gilbert à travers les problèmes que lui causent son frère, sa famille, sa romance avec la fille de la caravane restée en ville, Becky (Juliette Lewis), et les préparatifs de la fête des 18 ans de sa famille, ainsi que sa simili-relation avec une mère au foyer en manque d’affection. Et sa relation avec ses deux amis.
Alors pourquoi je vous parle de ce film ? Je l’ai moi-même découvert grâce encore une fois à l’émission américaine No Small Parts sur les acteurs : Darlene Cates et Crispin Glover.
Darlene qui ici joue la mère de la famille et Crispin un ami de Gilbert qui est croquemort :D
Mais c’est plus celle sur Cates qui m’a donné envie de voir ce film, car en effet lors de sa chronique, il nous parle de ce film à travers le personnage de la mère qu’elle joue donc ici. Un personnage qu’elle incarne sans avoir jamais pris de cours de cinéma, ni de théâtre, apparemment selon des interviews et autres making-of recoupés elle était à 100 % elle-même lors de ce rôle, en jouant les émotions à travers le texte qu’on lui a fournis comme elle aurait réagi si elle avait à le dire dans sa vie. Concernant Crispin, c’est un rôle fun à jouer mais même si le fait toujours aussi bien, rien d’exceptionnellement notable ici pour lui.
Je trouve que ce sont les personnages de Darlene et DiCaprio qui porte le film, elle qui tout d’abord à chaque fois qu’elle est à l’écran occupe tout le cadre, et les mauvaises langues / connards diront que c’est parce qu’elle est si énorme qu’elle l’occupe à ce point-là l’image. Et bien non. Sa présence et son jeu suffisent, tous les mots qu’elle dit et toutes ses réactions font vrais, on dirait une femme qui tient à ses enfants et qui a envie de les voir simplement heureux ensemble, car on a l’impression qu’elle ne peut pas les rendre heureux grâce à elle, qui se sous-estime constamment et n’est pas aider par le rabaissement constant de Gilbert. Je n’exagère pas en disant que dans ce film elle est bouleversante. Et qui a vraiment dû être éprouvant pour elle, je pense en particulier à la scène post-commissariat (les vrais sauront), qui en plus d’être émotionnellement très dure pour elle, avec tous ces regards, accusateurs et condescendants. L’ont vraiment faire fondre en larmes avec son tournage, une situation lui rappelant beaucoup de situation sa vie.
Et Leonardo pour le rôle qui aura préparé en allant dans des instituts pour enfants autistes pendant des semaines. Qu’il maîtrise vraiment, et qu’il joue sans jamais être vraiment trop chiant, insupportable des fois, mais c’est voulu.
Le titre du film est lui aussi loin d’être annodin. What’s Eating Gilbert Grape, traduit en France par tout simplement Gilbert Grape. Fait référence à l’arrivé des grandes surfaces dans les petites villes américaines, mais aussi un questionnement de la consommation de cette partie de la population. Une peur des petits commerces environnant qui craignent de fermer leurs portes à cause du choix de masses de ces grands espaces de consommation et d’un prix moindre pour une qualité qui l’est tout autant.
Un film émouvant, drôle, touchant, simple, qui fait réfléchir et marquant.