Vol au-dessus d’un piege de cristal

Vol au dessus d’un piège de cristal
Philadelphie: un groupe de jeune filles est détenu par Kevin. David Dunn, notre incassable ayant retrouvé sa trace, parvient à les délivrer mais le duo en pleine bagarre est arrêté et transféré à l’Hôpital psychiatrique dirigé par la Dr Staple, dont les travaux tentent de prouver que le héros n’existe que dans les comics. Ils y retrouvent une vieille connaissance osseuse et pas question pour le trio de rester entre ces murs, d’autant qu’une tour géante doit être inaugurée.
La voici donc cette conclusion annoncée de la trilogie sur la limite entre le surhumain et le réel. Incassable ne m’avait pas emballé car trop de questions restaient sans réponse; Split lui était supérieur de par la performance de Mc Avoy mais avec cette ombre de l’avant-dernière séquence inexpliquée. Glass les surpasse.
La séquence introductive annonce déjà la couleur : nous allons avoir un véritable duel. Au début annoncé entre nos protagonistes, c’est un autre ennemi qui va se dresser face à notre trio: la psychanalyse expérimentale. Et ce traitement de choc s’avère redoutable.
Si l’on excepte une étrange longueur dans l’asile ainsi qu’une étrange interprétation de l’âme policière secouriste, rien n’est à jeter dans cette troisième partie : les questions laissées ouvertes dans les deux premiers opus (l’origine du mal d’Elijah et la surprenante volte-face de Kevin) trouvent leurs réponses, à tel point que j’ai éprouvé une empathie certaine pour chaque membre du trio, ce que je pensais impossible après les deux premiers volets.
Mais là où Shyamalan frappe fort, outre son hilarante apparition, c’est par le double procès qu’il intente: d’une part à l’ordre psychiatrique comparé au véritable Lucifer (parfaite Sara Paulsen), mais surtout à notre société de consommation par le dernier coup de génie du trio. Oui, il va y avoir une certaine révolte à la fin et les performances de chaque membre du trio marquent, particulièrement Willis. On relèvera également la musique excellente et le générique de fin sur lequel on ne voudrait pas vraiment marcher.
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vincenzobino
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le 22 janv. 2019

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